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Luxembourg : les résidents lisent de plus en plus


81 % des lecteurs du Grand-Duché affirment garder leurs livres. (Photo Pixabay)

Une étude de l’ILRES montre que la pratique de la lecture augmente au Grand-Duché. Si le papier reste privilégié par une grande majorité, les livres numériques sont de plus en plus présents dans les habitudes.

La lecture est une activité particulièrement appréciée au Grand-Duché. C’est ce qui ressort de la dernière enquête de l’ILRES auprès d’un échantillon de 1 030 personnes. Le but de l’étude était de mettre à jour les données sur les pratiques de lecture puisque les derniers chiffres remontaient à 2009.

Alors que seulement 61 % des personnes interrogées affirmaient avoir lu un livre au cours des 12 derniers mois en 2001, la part n’a cessé de monter pour atteindre les 70 % en 2009 et 84 % en 2023. «On observe que le nombre de livres lus augmente avec le niveau de formation (71 %
pour les personnes ayant une formation du primaire contre 93 % pour les personnes ayant une formation du supérieur)», ajoute l’ILRES. Plus en détail, on découvre que 37 % des sondés ont lu 1 à 4 livres sur un an et 19 % 5 à 9 ouvrages. Le Luxembourg compte aussi un certain nombre de gros lecteurs (19 %) qui dépassent les 20 livres.

Le manque de temps (37 %) est la raison la plus avancée par les personnes qui ne lisent jamais, même si 26 % affirment tout simplement ne pas aimer lire et que 25 % préfèrent se consacrer à d’autres activités.

Le papier plébiscité

Depuis les dernières enquêtes, les formats de lectures se sont diversifiés et le numérique a pris une part croissante dans les habitudes de beaucoup de monde. Néanmoins, la grande majorité des gens (96 %) continue de plébisciter le papier. 67 % affirment tout de même recourir aux livres numériques tandis que 51 % vont également vers les formats audios. Cette part diminue avec l’âge puisque les plus jeunes sont largement plus férus de numérique que leurs aînés (80 % pour les 16-34 ans contre 55 % pour les plus de 55 ans).

En ce qui concerne les genres, c’est la littérature qui arrive en tête (citée par 67 % des sondés). Elle est suivie de près par la non-fiction (60 %) et, plus loin, par les bandes dessinées et les mangas avec 19 %. À ce niveau, les différences sont particulièrement visibles selon le sexe, les femmes ayant une plus large préférence pour la littérature (75 % contre 57 % des hommes) tandis que la BD est plus populaire chez les hommes (25 % contre 13 % des femmes).

Une lecture multilingue

Le Luxembourg se différencie aussi par les langues de prédilection de ses lecteurs. On retrouve ici l’aspect multiculturel du pays puisque si le français est très présent (cité par 78 % des personnes), l’anglais (68 %) et l’allemand (67 %) ne sont pas en reste. Le luxembourgeois n’arrive qu’à la quatrième place avec 40 % loin devant le portugais avec 17 %, l’espagnol avec 11 % et l’italien 10 %.

«Alors que le français en tant que langue de lecture reste relativement stable, on peut constater une baisse au niveau de l’allemand et une hausse assez claire au niveau de l’anglais, surtout entre 2009 et 2023», analyse l’ILRES. Après une baisse en 2009, le luxembourgeois repart de son côté à la hausse avec un niveau très légèrement supérieur à celui de 2001.

Les librairies continuent d’attirer les lecteurs

Pour ce qui est l’achat de leur livre, les résidents restent attachés à leur libraire puisqu’ils sont 75 % à se procurer leurs nouvelles lectures en librairie (sur place ou en ligne). L’e-commerce est malgré tout bien présent puisqu’il revient dans 52 % des réponses tandis que le prêt ou le cadeau complètent le podium (32 %). L’emprunt physique en bibliothèque est en revanche assez faible et n’est cité que par 15 % des personnes interrogées.

La propriété de l’objet en lui-même est particulièrement importante. 81 % affirment garder leurs livres une fois lus. Une habitude qui arrive loin devant le fait de prêter ou donner son ouvrage (37 %), le déposer dans une boîte à livre (21 %) ou le rendre à la bibliothèque (15 %).

La lecture a donc le vent en poupe au Grand-Duché qui reste très attaché au support physique dont la valeur va au-delà de son simple intérêt littéraire.