L’action de sensibilisation «Une ferme en ville» a permis aux agriculteurs d’aller à la rencontre des citadins.
Redorer le blason de l’agriculture, sensibiliser les citadins urbains aux méthodes de production agricole et à la protection des consommateurs : tels étaient les objectifs de l’action commune de l’ASBL Lëtzebuerger Landjugend a Jongbaueren, de la Ville de Luxembourg et du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs.
La place de la Constitution s’est muée, le temps d’un week-end, en une grande ferme. Impulsée, entre autres, par l’ASBL de la jeunesse rurale et des jeunes agriculteurs, l’initiative a permis aux acteurs du monde agricole d’échanger avec les citadins, le tout sous les yeux de la Gëlle Fra, certainement «étonnée» de ce rassemblement peu commun. En effet, il s’agissait d’une grande première pour la Ville de Luxembourg, et le fort succès rencontré annonce probablement la tenue d’évènements du même acabit dans le futur. Car ce sont bien plusieurs centaines de citadins qui ont parcouru les allées de l’événement.
Informative et éducative, l’action avait pour objectif, selon les organisateurs, de «faire mieux comprendre aux consommateurs les méthodes de production agricole», mais pas seulement. En effet, les organisateurs estiment que les agriculteurs ont manqué l’occasion, au cours des dernières décennies, d’informer les consommateurs sur les tenants et les aboutissants de la production alimentaire. De plus, les organisateurs sont d’avis que l’image de l’agriculture véhiculée au sein de la société est de plus en plus éloignée de la réalité.
Sensibiliser le consommateur final
Confirmation du côté de Marc, un citadin de passage avec son épouse. «On ne se rend pas forcément compte de ce qui se fait en amont avant que la nourriture, sous forme de produit fini, ne termine dans nos assiettes.» La communication entre les mondes parfois très éloignés des agriculteurs et des consommateurs citadins est primordiale, selon les organisateurs, qui considèrent qu’«il est plus que jamais nécessaire de rechercher le contact avec le consommateur et de l’informer plus précisément des méthodes de production actuelles».
Une volonté et un souci d’information complètement partagés par Nicole, qui habite à Luxembourg-Mühlenbach. «J’ai un profond respect envers les animaux et il m’arrive de m’inquiéter, lorsque je vois à la télévision, ou sur internet, certaines méthodes dégoûtantes qui sont parfois utilisées dans les abattoirs», indique cette grande amie des animaux.
Ceci dit, la sensibilisation des consommateurs n’est pas une chose nouvelle. En effet, l’ASBL Lëtzebuerger Landjugend a Jongbaueren a déjà réalisé plusieurs campagnes en la matière au cours de ces dernières années. À l’image de l’événement de la Semaine du lait, qui s’est tenu en 2015, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs. Des classes de l’école fondamentale ont alors pu découvrir la production laitière et se familiariser avec le sujet au cours de différentes visites dans des fermes du pays.
De plus, au mois de septembre 2016, a débuté l’action «Fro de Bauer» («Demande à l’agriculteur»), une action qui s’étale sur deux ans et qui comprend, entre autres, l’installation de panneaux d’information le long des routes du Grand-Duché (site internet : www.fro-de-bauer.lu).
Claude Damiani
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