SI le taux de chômage reste stable au Luxembourg, le marché du travail est en revanche de moins en moins dynamique en particulier dans les services aux entreprises, l’Horeca et la construction.
Les créations d’emplois sont entrées en phase de ralentissement selon le Statec. Si elles restent élevées et permettent, face au manque de main d’oeuvre et au vieillissement de la population, de conserver un taux de chômage en dessous des 5 %, les perspectives d’emplois se dégradent peu à peu dans tous les secteurs.
La situation devrait s’amplifier dans les mois à venir puisque le Statec prévoit une croissance de l’emploi de 2,3 % en 2023 contre 3,4 % en 2022. Les services aux entreprises, la construction, l’Horeca et les services d’information et communication sont parmi les secteurs les plus touchés. « Les services aux entreprises restent toutefois toujours les principaux recruteurs », nuance le Statec.
Le chômage, qui a repris sa hausse cet été, devrait néanmoins rester contenu. Selon l’institut, il devrait atteindre les 5,1 % en moyenne l’année prochaine. Après un record mi-2022, le taux d’emplois vacants est également en baisse, au Grand-Duché comme dans la zone euro. Dans cette dernière, l’emploi est en train de ralentir puisqu’il n’a augmenté que de 0,3 % aux deuxième et troisième trimestres contre 0,5 % au premier. Selon la Commission européenne, il devrait se stabiliser en 2023.
Un PIB en forte hausse au troisième trimestre
Malgré cette situation morose, l’économie luxembourgeoise présente tout de même quelques chiffres encourageants. Son PIB a nettement rebondi au troisième trimestre (+ 1,1 %) contrairement à celui de la zone euro. Mais ce résultat est surtout dû à la bonne santé du secteur financier, qui a progressé de 2,6 %, alors que les autres branches présentent « un profil bien moins dynamique ».
Comme l’a déjà annoncé le Statec, l’inflation, qui est repassée sus la barre des 6 %, est également en train de ralentir. Un recul dû principalement à la baisse des produits pétroliers (-4,8 % en un mois) et que l’on observe tout autant dans la zone euro qu’au Royaume-Uni ou au Etats-Unis.
Une progression de salaires moins forte
Enfin, le coût salarial moyen par personne connaît lui aussi un ralentissement. Il n’a progressé que de 4,3 % au troisième trimestre sur un an contre 6,9 % au premier et 7,8 % au second. Le Statec anticipe une croissance de 5,6 % de celui-ci pour l’année prochaine « quasi intégralement due à l’augmentation de l’échelle mobile. »