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Luxembourg : le décrochage scolaire continue sa baisse


Le décrochage scolaire est particulièrement fort durant les classes de 4e et de 5e de l'enseignement secondaire. (Photo d'illustration/Isabella Finzi)

Après une hausse suite au covid, le décrochage scolaire repart à la baisse depuis deux ans et se rapproche de son niveau de 2019.

Le covid a laissé des traces chez de nombreuses personnes et ses répercussions ont pu se constater dans différents domaines. L’éducation a été particulièrement touchée puisque le nombre de décrocheurs scolaire a connu un bond pour atteindre les 8,2 % en 2020-2021 contre 7 % en 2019-2020.

Depuis, la situation ne cesse de s’améliorer : après avoir très légèrement baissé en 2021-2022 (8,1%), le décrochage scolaire est aujourd’hui de 7,6 %. «Le Luxembourg atteint ainsi l’objectif fixé par l’Union européenne dans le cadre de sa stratégie de réduire jusqu’en 2030 le taux des décrocheurs en dessous du seuil de 9 %», assure le ministère de l’Éducation nationale

En enlevant les élèves qui se sont finalement réinscrits l’année suivante, le taux de décrochage tombe même à 5,8 % en 2022-2023, soit 0,1 point de plus que sur l’année 2019-2020 qui enregistre le score le plus faible de ces cinq dernières années. «Les services du ministère en charge du suivi des décrocheurs encouragent les jeunes à renouer avec l’école qui profitent de délais d’inscription flexibles, bien au-delà de la rentrée scolaire.»

Plus de risques chez les garçons

Certains groupes d’élèves sont plus susceptibles de décrocher au cours de leur scolarité. D’après l’enquête du ministère :

  • un peu plus de 60 % des décrocheurs sont des garçons
  • 69,8 % ont accumulé un retard scolaire d’au moins deux ans
  • 48,5 % décrochent en 5e et 4e de l’enseignement secondaire, des classes qui constituent des moments charnière dans le choix de la voie de formation

Pour enrayer ce phénomène, le ministère mise sur le développement des Centres d’insertion socio-professionnelle (CISP), Ces structures s’adressent à deux tranches d’âge : les 12-16 ans, inscrits dans des classes spécialisées nommées «Classes RELANCE» et les 16-24 ans accomplis, inscrits dans des classes à objectifs spéciaux nommées «Classes RECONNECT».

L’objectif est de réconcilier ces jeunes avec le système scolaire pour les aider à poursuivre leur parcours. L’expansion de l’offre est prévue dans les années à venir.

Le SNJ de plus en plus sollicité

Le Service national de la jeunesse joue lui aussi un rôle important. Plus de 2 000 jeunes en décrochage ont été contactés par le SNJ et se sont vus proposer un soutien. Celui-ci passe principalement par des alternatives à l’inactivité comme les services volontaires, les ateliers ou les stages de découverte.

De plus en plus populaires auprès des jeunes, les services volontaires ne cessent de croître (+8,7 % en 2022-2023 par rapport à l’année précédente). Le nombre de jeunes participant à un atelier ou à un stage de découverte a lui aussi augmenté par rapport à 2021-2022. Les stages ont notamment connu un succès particulier auprès des jeunes voulant s’orienter vers un apprentissage (augmentation de 31,3 %).

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