Il est revenu au ministre… de l’Éducation nationale de dévoiler les contours du dépistage à grande échelle annoncé vendredi.
Le Conseil de gouvernement a validé en fin de semaine un «monitoring à large échelle de la population luxembourgeoise pendant la sortie du confinement». Ce dépistage a pour «objectif primordial (…) de faire face, de la meilleure manière possible, à l’émergence d’une seconde vague d’infections dans la suite des mesures de déconfinement». Aucun autre détail n’a été donné vendredi par le ministère de la Santé, contacté par nos soins.
Il est finalement revenu au ministre… de l’Éducation nationale de dévoiler les premiers contours de ce nouveau programme de tests. Si la ministre Paulette Lenert clamait jusqu’à présent qu’il n’était «pas possible de tester l’ensemble de la population», la position du gouvernement a sensiblement changé. Car selon Claude Meisch, interrogé samedi matin sur les ondes de RTL, «chacun pourra, sur une base volontaire», se soumettre à un test PCR, soit le test classique pour détecter le Covid-19 à l’aide d’une sorte de long coton-tige. En mars, la ministre de la Santé estimait encore que «réaliser un test sans que la personne ne présente des symptômes équivaut à jeter le test à la poubelle».
Les 6 000 élèves du bac testés dès cette semaine
Aujourd’hui, le gouvernement prévoit de mettre en place une capacité pour réaliser 20 000 tests par jour. Selon Claude Meisch, il est prévu de créer 17 stations de test à travers le pays. «Le Luxembourg est précurseur sur le plan mondial : avec la capacité maximale, jusqu’à 25 % de la population pourra être testée en une semaine», annonce fièrement le DP, le parti du ministre Meisch, sur son compte Facebook.
Le dispositif logistique doit être en place au cours du mois de mai. «Il s’agit d’une pièce de puzzle supplémentaire pour renforcer notre politique de santé», avance le ministre de l’Éducation nationale. Le dépistage à large échelle sera réalisé en étroite coopération avec le Luxembourg Institute of Health (LIH). «L’objectif est d’obtenir un meilleur aperçu de la propagation du virus au sein de la population», complète Claude Meisch.
Dans un premier temps, ce seront les 6 000 élèves des classes terminales ainsi que leurs 1 500 enseignants qui pourront se soumettre à un test. Ils seront informés dans les jours à venir des modalités exactes. «Ces tests nous offriront une sécurité supplémentaire en vue de la réouverture des écoles», note le ministre de l’Éducation nationale.
Claude Meisch n’exclut pas que d’autres catégories de la société seront dans les jours et semaines à venir testées de manière plus systématique. La ministre de la Santé avait annoncé le 15 avril que les ouvriers des chantiers allaient être soumis à des tests. Attendus «dans les deux semaines», les résultats de cette vague de tests devraient tomber avant le 1er mai, soit vendredi.
David Marques