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Luxembourg : la fin du masque dans les transports publics actée


Le masque va tomber sous peu dans les bus, trains et trams. (Photo : afp)

La Chambre des députés a validé ce jeudi après-midi, à l’unanimité, la levée du port obligatoire du masque dans les transports publics. Il faudra toutefois attendre la semaine prochaine avant que la mesure n’entre en vigueur.

Le rebond des infections au coronavirus n’a pas changé la donne. Comme annoncé le 31 mai par la ministre de la Santé, Paulette Lenert, le Luxembourg va se joindre, notamment à la France, pour mettre fin au port obligatoire du masque dans les transports publics. Le projet de loi en question a été soumis et validé ce jeudi 9 juin par la Chambre des députés. L’ensemble des partis ont accordé leur feu vert à la levée de cette restriction sanitaire.

Encore un peu de patience

Il faudra désormais attendre la publication du texte dans le Mémorial pour qu’il puisse entrer en vigueur. Celles et ceux qui vont encore se déplacer ce jeudi en train, bus ou tram, ne pourront donc pas encore faire tomber le masque. Il s’avère qu’il faudra attendre mardi, voire mercredi, pour que cette ouverture sanitaire n’entre en vigueur.

L’obligation vaccinale toujours sur la table

Gouvernement et Chambre des députés attendent avec impatience le deuxième avis d’un groupe d’experts sur l’opportunité et la nécessité pour introduire, en prévision de l’automne, une obligation vaccinale. En janvier, les experts s’étaient prononcés en faveur d’une obligation sectorielle pour les plus de 50 ans et les personnes travaillant dans le secteur des soins de santé. Début mars, le gouvernement, favorable à la première solution, a demandé un second avis au vu de l’évolution favorable de la pandémie.

La nouvelle évaluation est attendue sous peu. La ministre Paulette Lenert n’a cependant pas été en mesure d’avancer une date précise. En tout état de cause, le gouvernement se dit prêt à déposer à court terme un projet de loi pour introduire, le cas échéant, une obligation vaccinale.

Le CSV veut que le texte soit sans tarder déposé à la Chambre pour qu’il puisse suivre le chemin procédural et, donc, être le jour J, prêt à être voté. Le principal parti d’opposition juge toujours qu’il est «sensé» de décider d’une obligation, même si, pour l’instant, la «justification constitutionnelle» est remise en question.

Seul l’ADR continue à s’opposer formellement à toute obligation vaccinale.

Recommandation pour les personnes vulnérables

Rien n’empêche de continuer à porter le masque de manière volontaire. Le gouvernement recommande même aux personnes vulnérables de continuer à le porter, de préférence un masque de type FFP2, pendant les trajets en transports publics comme dans d’autres lieux qui les exposeraient à un risque de contagion.

Pas de levée dans les hôpitaux

Il est également à rappeler que le port du masque reste obligatoire dans les hôpitaux et les structures pour personnes âgées.

La loi covid, actualisée ce jeudi, viendra toujours à échéance le 30 juin. Gouvernement et Chambre des députés devront donc encore statuer avant la fin du mois sur les modalités des restrictions sanitaires à l’approche de la période estivale.

Évaluation en cours de la politique covid

Les partis de l’opposition sont revenus, hier, à la charge en ce qui concerne la réalisation d’une évaluation indépendante de la politique covid du gouvernement. «Il est regrettable que les mesures prises n’ont pas encore été évaluées. Cela nous permettrait aussi de mieux nous préparer afin d’éviter une nouvelle vague d’infections en automne», note Claude Wiseler (CSV). Sven Clement (Parti pirate) a repris la revendication de la Chambre des métiers pour mener une «étude approfondie».

L’élu a proposé que l’université du Luxembourg soit impliquée dans l’analyse. Nathalie Oberweis (déi Lénk) espère que le gouvernement va tenir sa promesse. L’ADR de Jeff Engelen a demandé, en vain, un élargissement du comité scientifique qui conseille le gouvernement depuis le début de la pandémie. Dans une motion, rejetée par 54 voix contre 6, était requis qu’une large panoplie d’experts et de représentants de la société, y compris ceux défendant des «avis minoritaires», soient intégrés au conseil.

La ministre Paulette Lenert précise que l’OCDE mène «déjà depuis plusieurs mois» une étude pour évaluer la politique sanitaire du gouvernement. Les résultats seront livrés au plus tard au début de l’automne.