« La patrimoine bâti au Grand-Duché nécessite plus que jamais d’être protégé ». C’est par ces mots que les responsables de Mouvement Patrimonial annoncent la création de leur association. Selon eux, la protection du patrimoine bâti est le « parent pauvre de la politique culturelle ». Et l’on détruit l’identité du Luxembourg à tour de pelles.
« Notre pays riche en termes économiques, ne trouve pas de solutions efficaces pour sauvegarder son patrimoine bâti et architectural. Il le détruit à une vitesse indécente – pour en arriver à un environnement bâti majoritairement d’une qualité esthétique déplorable ». Les mots sont cinglants. Et pourtant oui, le Grand-Duché a encore une identité visuelle autre que ces blocs modernes qui poussent partout. Encore faut-il défendre le patrimoine. »Nous ne brûlons pas les manuscrits originaux d’auteurs et écrivains, nous ne découpons pas les toiles de maîtres, poursuivent les responsables du Mouvement Patrimonial. Mais nous démolissons à tour de bras notre patrimoine bâti, conçu souvent par des architectes qui furent également des hommes de l’Art. Pourquoi ? »
Des biens qui constituent le liant de la société
L’Asbl s’engage sur différents objets précis, pour protéger le patrimoine bâti. Citons par exemple :
• L’harmonisation et la coordination des instruments légaux aux niveaux communal et national, afin d’arriver à une politique cohérente de la protection du patrimoine bâti.
• L’établissement d’un Fonds National du patrimoine bâti visant à participer à sa sauvegarde et à sa valorisation, par exemple via un système de compensation et de dédommagement (à l’avantage du propriétaire qui ferait classer son bien).
• La reconnaissance de la conservation du patrimoine bâti comme acte de développement durable.
• Le maintien en général de la qualité de vie via la conservation du patrimoine bâti, ceci aussi via la valorisation de l’espace public constitué d’objets individuels ou d’ensembles remarquables.
L’association estime qu’il faut aussi que le patrimoine bâti soit promu via l’Éducation nationale. Il s’agit également de transmettre des biens culturels qui « constitue le liant » de la société.
Le Quotidien