Une manifestation s’est tenue à l’occasion du Black Friday, vendredi dans la capitale, pour exiger qu’Amazon respecte ses obligations au Grand-Duché.
Associations luxembourgeoises, politiques et syndicats ont manifesté vendredi, jour du Black Friday, contre les pratiques environnementales et fiscales d’Amazon. Ainsi, à midi, Rise for Climate Luxembourg, OGBL, ASTM, Collectif Tax Justice Lëtzebuerg, etika, déi Lénk, déi jonk Lénk, déi jonk gréng, CELL, vélorution Esch, Confédération internationale solidaire écologiste, Greenpeace et Move se sont donné rendez-vous sur la place Hamilius.
Membres du collectif international «Make Amazon Pay», les associations ont fait passer le message : «Amazon a largement les moyens de payer correctement ses employés et de s’acquitter de sa dette envers la planète et les communautés», appelant les autorités à contraindre le géant américain. Sur la question de l’environnement – à ce rythme, l’entreprise «atteindra son objectif d’émissions nettes zéro en 2378», mais aussi sur celle des impôts – «la filiale luxembourgeoise d’Amazon ne payait pas d’impôts en 2022 alors qu’elle affichait un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros».
Deuxième plus gros employeur au Grand-Duché, Amazon soumet en outre les employés de ses entrepôts à «une énorme pression et à des conditions de travail problématiques». Un reproche qui trouve également écho en Allemagne, où plusieurs centaines de salariés étaient en grève vendredi, réclamant de meilleurs salaires et un traitement plus juste. Le mouvement social concernait cinq entrepôts sur les vingt exploités dans le pays : Leipzig, Rheinberg, Dortmund, Bad Hersfeld et Coblence.
L’impact devrait être toutefois insignifiant, d’après un porte-parole d’Amazon, jugeant que les salariés bénéficient déjà «d’un salaire équitable et d’avantages sociaux intéressants». Le salaire horaire de départ est de 14 euros, selon le groupe, contre 12 euros pour le salaire minimum allemand.