Les dirigeants du géant français de la distribution sont venus présenter, ce mercredi matin, de plus amples détails sur la reprise des supermarchés Cora et Match (Smatch inclus) au Grand-Duché. À part le changement d’enseigne, aucun chamboulement majeur ne s’annonce pour les clients et les salariés. Sauf peut-être les prix. «On sera moins chers», clame le patron Michel-Édouard Leclerc.
Après le Portugal, l’Espagne, la Pologne et la Slovénie, le géant français de la distribution E.Leclerc va aussi débarquer au Grand-Duché. En juillet dernier, un accord de rachat a été signé entre le groupe Louis Delhaize et le groupe français pour reprendre, au Grand-Duché, les enseignes Cora, Match et Smatch. Ce sont 27 magasins (Cora Foetz et Concorde, ainsi que 12 Match et 13 Smatch) et 1 200 salariés qui sont concernés.
Le grand patron présent
Ce mercredi matin, les dirigeants de E.Leclerc étaient présents au Luxembourg pour présenter de plus amples détails sur l’arrivée de l’enseigne au Luxembourg. Le patron du groupe, Michel-Édouard Leclerc, avait fait le déplacement en personne, pour visiter notamment le magasin Cora, intégré au centre commercial City Concorde à Bertrange.
Aux manettes de la reprise se trouve néanmoins la société Scapest, gérant déjà les enseignes E.Leclerc dans le Grand Est. Le directeur, Serge Febvre, était, lui aussi, présent, aux côtés d’autres hauts dirigeants du géant français de la distribution.
Le principal message : rien ne va changer, ni pour les clients, ni pour les salariés, si ce n’est une autre politique de prix plus avantageuse que celle pratiquée par les concurrents. «On sera moins chers», clame Michel-Édouard Leclerc.
Les produits luxembourgeois conservés
La gamme de produits, y compris la palette luxembourgeoise, restera présente dans les rayons. Petite évolution quand même : la marque distributeur Cora va être remplacée par la marque Repère propre aux magasins E.Leclerc.
Vers l’extérieur aura lieu la principale évolution. Les enseignes Cora, Match et Smatch vont tous devenir des E.Leclerc. «Cela se fera pas étapes, aussi pour des raisons techniques et logistiques», renseigne Serge Febvre.
Par contre, l’affichage brut de la marque française va devenir visible à partir du second trimestre 2024. A priori, les 12 supermarchés concernés par la reprise seront tous des E.Leclerc d’ici la fin du premier semestre de l’année prochaine, soit fin juin 2024.
«Des magasins bien tenus»
Les directions des différents magasins luxembourgeois doivent rester en place. «Nous avons trouvés des magasins qui sont très bien tenus. Les équipes et les collaborateurs sont de qualité, ce qui est de bon augure pour la transition», souligne Michel-Édouard Leclerc, se disant «très content d’être là».
Dans les mois à venir seront mis à profit pour mieux connaître les spécificités et particularités du marché luxembourgeois. «On ne vient pas en conquérants, mais avons l’intention de bien nous insérer dans les moeurs luxembourgeoises. On sait faire ça», assure le patron du groupe E.Leclerc.
Maintien des effectifs
Les repreneurs confirment aussi le maintien de l’ensemble de l’effectif de quelque 1 200 salariés, même invités à devenir des «adhérents» au modèle de coopérative sur lequel repose le distributeur français.
La volonté à maintenir un dialogue social de qualité avec les organisations syndicales est aussi présent. «Nous avons bien entendu rencontrés les organisations syndicales. Il est à préciser qu’au Luxembourg, les mêmes personnes et interlocuteurs vont rester en poste. Rien ne va donc changer de ce point de vue», met en avant Serge Febvre.
Une transition de 3 à 5 ans
De plus amples détails sur la transition intégrale des supermarchés Cora, Match et Smatch en des E.Leclerc restent à definir. Le processus pourrait prendre entre 3 et 5 ans, avancent les nouveaux propriétaires.
Il est à noter que dans une première phase, E.Leclerc ne compte pas exporter au Luxembourg ses autres activités, dont les agences de voyages, des magasins de bricolage ou des opticiens. Seule petite exception : la station d’essence, exploitée par Cora Foetz, va passer sous l’enseigne E.Leclerc. Pour le reste, «il ne s’agit pas d’une priorité. Peut-être que ça se fera dans une deuxième phase», termine Serge Febvre.