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Luxembourg : après Kneip, d’autres plans sociaux en vue ?


(Photo : illustration archives Editpress)

Alors que Kneip expliquait, lundi, vouloir se séparer de 70 de ses salariés, l’ALEBA annonçait, en début d’après-midi ce mercredi, avoir signé le plan social, après négociations. Mais le syndicat dit craindre « d’autres plans sociaux dans les mois à venir » dans le secteur financier.

C’est sur le site internet de Kneip, fournisseur de services et de logiciels pour l’industrie des fonds d’investissement, que l’on trouvait exposées, lundi, les raisons pour lesquelles la société avait décidé de licencier 70 de ses salariés (sur 200). Les intérêts de Kneip, expliquait la direction, passent par une externalisation «d’une grande partie de (ses) opérations et de (son) ingénierie non essentielle», afin de «se recentrer sur (son) activité principale». Cette restructuration impliquant donc la mise en place d’un plan social, l’ALEBA avait entamé les négociations. Résultat, «les conditions de départ sont acceptables, mais sont surtout nettement meilleures que ce qui était sur la table au début des négociations », précise, ce mercredi, Eddy Girardy, en charge pour le syndicat des négociations.

Ce plan social met en exergue, selon le syndicat, un paradoxe : le secteur bancaire qui, à Luxembourg «continue pourtant à bien se porter», a déjà supprimé 342 postes depuis un an. L’ALEBA craint donc, avec la crise liée au Covid-19, d’autres plans sociaux : «À gauche à droite, on entend des entreprises envisager de travailler autrement, et avec une diminution de leurs revenus, réfléchir à sabrer dans leurs coûts», rapporte le président du syndicat, Roberto Mendolia, qui poursuit : «Or on sait d’expérience que les premières victimes de ce genre de situation, ce sont les salariés.» Le syndicat assure se montrer vigilant sur les futurs éventuels licenciements économiques : il « n’acceptera pas n’importe quoi ».

LQ