Luxembourg : 8,2% des élèves sont sortis du système scolaire

Pendant l’année 2020/2021, 1736 élèves ont quitté le système scolaire luxembourgeois, soit 8,2% des élèves. Un taux qui revient à celui d’avant la crise du Covid-19 et qui se maintient sous les 10%.

Redoublant, garçon, élève de 9^e ou de 10^e années, voici le portrait robot d’un élève qui risque le décrochage scolaire, selon le ministère de l’Éducation nationale qui publie, ce jeudi, un rapport sur le sujet. En 2020/2021, ce sont au total, 1736 élèves qui ont quitté le système scolaire luxembourgeois sans diplôme. Cela représente un taux de 8,2%. Après deux années de baisse consécutive, ce taux retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire, qui était de 8,15% en 2016/20217. « Il est encourageant de noter que le taux de décrochage se situe en-dessous du seuil de 10% fixé comme objectif par l’Union européenne dans le cadre de sa stratégie «Europe 2020» », souligne le ministère.

Comme écrit précédemment, certains élèves sont plus à risque de décrocher. Plus ou moins 60% des décrocheurs sont des garçons et plus de la moitié d’entre eux sont en en 9e ou 10e année d’études secondaires. ces classes constituent des moments charnière dans le choix de la voie de formation ou de la direction des études. À noter aussi que 60,94% des décrocheurs sont des élèves ayant accumulé un retard scolaire d’au moins deux années.

Le taux de réinscription en hausse

Le rapport «Jeunes décrocheurs et jeunes inactifs au Luxembourg» met en lumière un autre phénomène positif : le taux de réinscription des décrocheurs en forte augmentation. « Abandonner l’école peut n’être qu’un accident de parcours, sans impact durable sur le jeune. L’essentiel est qu’il renoue à un moment donné avec une formation qui le mènera à une certification ou un diplôme » fait remarquer le ministère. En chiffre, cela se traduit par le fait que 23% des décrocheurs se sont réinscrits en 2020/2021. En comparaison, ils n’étaient que 18,33% en 2019/2020 et 15,70% en 2018/2019. On notera également que ce taux passe à 25,9% chez les décrocheurs âgés de 16 à 18 ans.

Ces bons résultats, le ministère les explique notamment par le travail effectué par les antennes locales du Service national de la jeunesse (SNJ). Celles-ci ont suivi individuellement et proposé un soutien à 1 293 décrocheurs en 2020/2021. Ces soutiens sont principalement des alternatives à l’inactivité avec par exemple, les services volontaires, les ateliers et les stages de découverte. Les services volontaires ont d’ailleurs connu une hausse significative avec une augmentation de 31,5% entre 2019/2020 et 2020/2021. Le nombre de jeunes participant à un atelier a également augmenté de 14%.

Un enseignement différent

Pour élaborer ce rapport, le ministère a recueilli de nombreux témoignages de jeunes ayant décroché ou tenté de décrocher à 16 ou 17 ans. Leurs expériences montrent qu’ils ont envie de poursuivre leur scolarité mais d’une manière différente de celle proposée par l’enseignement traditionnel. Le rapport expose que « souvent, ils ont multiplié les démarches pour ne pas décrocher et cherchent à raccrocher, mais se heurtent à des difficultés liées à leurs attentes, leur profil ou aux possibilités des lycées.