A l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, le gouvernement a fait le point sur l’action humanitaire du Luxembourg ces douze derniers mois.
Chaque 19 août, la Journée mondiale de l’aide humanitaire rend hommage aux personnes qui assistent les populations touchées par les conflits et les catastrophes. Le Luxembourg profite également de ce jour pour réaffirmer son engagement et dresser le bilan de ses actions. En 2025, le Grand-Duché a jusqu’à présent apporté son assistance dans 24 pays, notamment en Syrie, dans les territoires palestiniens occupés, en Éthiopie, au Mali et en Afghanistan, et dépensé près de 31 millions d’euros dans des actions humanitaires.
Dans la bande de Gaza, le dispositif emergency.lu a permis d’organiser et de soutenir, avec l’OMS et le mécanisme de protection civile de l’UE, des évacuations et transferts sanitaires, notamment d’un nourrisson en janvier et de patients en mars. Après le passage du cyclone Chido qui a frappé l’île de Mayotte en décembre 2024, deux unités emergency.lu ont également été déployées pour rétablir des communications. Au Myanmar, en réponse au séisme dévastateur du 28 mars dernier, le Luxembourg a rapidement mobilisé des ressources à travers le mécanisme de protection civile de l’UE, en fournissant 270 tentes, 294 kits de cuisine, 1 360 couvertures thermiques, ainsi que 50 latrines portables. «Ces interventions illustrent la réactivité et l’agilité de la réponse luxembourgeoise», se félicite la direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire.
Depuis 2010, le Luxembourg soutient aussi les fonds communs d’OCHA − principal instrument des Nations unies pour réagir à des crises humanitaires à travers des acteurs locaux. Avec UNOSAT, le Luxembourg a soutenu en 2025 des cartographies d’urgence, délivrées entre 24 et 72 heures, notamment pour l’évaluation des dégâts sur les bâtiments au Liban et à Gaza, ainsi que pour l’analyse des impacts sur le patrimoine culturel et naturel après des catastrophes ou des conflits (dont des travaux récents au Mozambique et au Myanmar).
Le personnel humanitaire pris pour cible
De son côté, le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) a noué un partenariat avec le programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN). Grâce à l’intelligence artificielle, le LIST espère accélérer la prise de décisions afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des opérations face à l’insécurité alimentaire aiguë. Le LIST travaille également avec l’UNHCR sur le projet EWERS (Early Warning and Effective Response System). Soutenu à hauteur de 1 million d’euros, celui-ci doit développer un système permettant de détecter au plus tôt les risques de déplacements forcés liés aux conflits ou aux catastrophes naturelles afin de lancer des alertes anticipées et d’optimiser la mobilisation des ressources.
Pourtant protégé par le droit international, le personnel humanitaire compte de plus en plus victime dans ses rangs et 2024 a été l’année la plus meurtrière jamais enregistrée, avec 382 morts. En 2025, 247 ont déjà été tués, dont 155 dans les territoires palestiniens occupés. Au sein du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil des droits de l’Homme, le Luxembourg défend donc activement le respect du droit international ainsi que la protection du personnel humanitaire et médical.