Un festival, c’est toujours intense, mais un week-end de festival, ça l’est encore plus. Le Lux Film Fest ne fait pas exception à la règle. Et c’est tant mieux !
Vingt-et-une séances de cinéma, avec même des projections en matinée, mais également trois master class, un pique-nique, un brunch – le premier pour rencontrer les pros du secteur, le second pour regrouper ceux de l’animation –, des rencontres, un atelier d’analyse de films, des fêtes jusqu’à plus d’heure… le programme du festivalier était chargé ce week-end.
Un festival, comme son nom l’indique, se doit d’être festif. Pas question d’aller voir un film, puis de rentrer chez soi comme si de rien n’était. Et ça, les équipes du Luxembourg City Film Festival l’ont bien compris.
C’est pourquoi une petite introduction précède toujours des projections qui bien souvent se terminent par une séance de questions-réponses avec des équipes de films. C’était le cas, ce week-end lors des projections de Richard der Storch, mais aussi d’Ethel & Ernest, de Traspecos, de Barrage et bien sûr de Sticky Notes.
Et le festival a depuis longtemps également cassé le carcan des seules salles de cinéma. L’exposition «Welcome to Wes» installée au Cercle Cité continue à faire le bonheur des fans de Wes Anderson; le Pavillon de réalité virtuelle attire des dizaines et des dizaines de visiteurs par jour au Casino Luxembourg et le quartier général du festival, installé aux pieds de la Gëlle Fra voit passer curieux, festivaliers et professionnels toute la journée.
La relève du milieu se prépare au festival
Vendredi soir, d’ailleurs, si l’«Urban pop-up bar party» a mis un peu de temps à démarrer, elle s’est ensuite poursuivie tard dans la nuit, d’abord avec le concert du groupe Synthesis, puis avec le DJ set de Kuston Beater. Il en a été de même samedi soir avec la soirée «The Party» organisée conjointement par le LARS, l’ALTA et Actors.lu, autrement dit les associations professionnelles représentatives de réalisateurs et scénaristes, de techniciens et de comédiens. Bref, tout le secteur du 7e art grand-ducal était au festival.
Plusieurs de ces représentants n’ont d’ailleurs pas attendu la nuit pour faire leur apparition. Entre le «Picnic with Pro» de samedi et le «brunch de l’animation» d’hier, nombreux sont ceux qui sont également allés pendant la journée à la rencontre du grand public et qui ont répondu aux questions des curieux et des jeunes voulant faire carrière dans l’audiovisuel.
Un peu plus loin, samedi après-midi, d’autres jeunes passionnés de cinéma ont rempli la plus grande salle de l’Utopolis dans le cadre du concours «Crème fraîche» organisée par le SNJ et le CNA. Le public a pu découvrir les 21 clips de 60 secondes maximum sélectionnés (parmi les 51 inscrits). Le court 818, lauréat du prix du scénario décerné lors de la même soirée l’an dernier, a également été présenté en avant-première, ainsi que les courts métrages d’étudiants du BTS cinéma et audivisuel de Luxembourg.
Bref, le festival a fait la fête. Mais le Lux Film Fest, et ses partenaires ont également pas mal œuvré, tout au long du week-end, pour la relève de la scène professionnelle nationale.
Pablo Chimienti