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Lux Film Fest : palmarès divers pour une année record


Les films lauréats des différentes compétitions ont été annoncés samedi, lors de la soirée de remise des prix. (photo: edit press)

Des surprises et des confirmations. Voilà comment on pourrait résumer le palmarès de la huitième édition du Luxembourg City Film Festival. La manifestation se termine dimanche soir, mais les films lauréats des différentes compétitions ont été annoncés samedi, lors de la soirée de remise des prix.

Un palmarès divers, sans grand vainqueur, contrairement à ce qui a pu se passer en 2016 quand Land of Mine de Martin Zandvliet avait écrasé la concurrence.  Ainsi le jury international, présidé par le réalisateur canadien Atom Egoyan,  a jeté son dévolu sur Foxtrot de Samuel Maoz, déjà lauréat du Grand Prix du jury à la Mostra de Venise. Un film à la fois dur et drôle sur des parents confrontés à la douleur de la mort de leur fils, soldat de l’armée israélienne.

«On a beaucoup dit et écrit sur Foxtrot, surtout en Israél, où il a été beaucoup critiqué, mais on a tenu dur et on peut dire que dans ce cas, la liberté artistique et d’expression a gagné la bataille » a lancé l’acteur principal du film, Lior Ashkenazi, en recevant le prix.

Le grand jury a également décidé de décerner une mention spéciale au film Pity du grec Babis Makridis, coscénariste du très surprenant The Lobster.

Parmi la même sélection, le jury de la critique, a, lui, opté pour Sweet Country de Warwick Thornton, un western australien où la justice des colons britanniques est remise en cause suite à l’assassinat d’un blanc par un aborigène ; tandis que le prix du public est allé au local de la programmation, Govinda van Maele, pour son drame-thriller plein de mystère, Gutland.

Des prix plutôt attendus finalement en ce qui concerne la fiction, ce qui n’est pas le cas du choix du jury documentaire. Parmi une sélection de films souvent aux sujets forts, ils ont choisi, au contraire des films à la portée moins politique.

Leur prix est ainsi allé à Over the Limit de Marta Plus, sur la championne de gymnastique rythmique russe Rita Mamun et sa quête d’or olympique, tandis que les jurés ont décerné une mention spéciale à Lots of Kids a Monkey and a Castle de Gustavo Salmeron, où le réalisateur filme sa mère, une femme excessive drôle et fantasque.

Le prix de la critique, le prix documentaire et le grand prix sont repris ce dimanche à la Cinémathèque, respectivement à 17, 19 et 21 h. Des projections qui vont clore une huitième édition un peu maudite au niveau de la météo et des maladies, mais qui devrait battre de nouveaux records de fréquentation.

« Ce ne sont pas encore des chiffres définitifs, mais plutôt des tendances, a souligné la présidente de la manifestation, Colette Flesch, mais on devrait crever le plafond des 30 000 spectateurs cette année». Et cela malgré une absence remarquée des professionnels du secteur.

Pablo Chimienti

www.luxfilmfest.lu