Cette 9e édition «de transition» propose une programmation pléthorique, variée et inspirée.
Pas de révolution, mais un sacré changement s’annonce pour cette édition 2019 du Lux Film Fest. Après huit années à programmer des films uniquement en soirée – et un peu en journée les week-ends – voici que la manifestation ouvrira ses salles obscures également en journée. Tout cinéphile pourra ainsi assister à cinq séances par jour. Contre deux, ou trois au maximum auparavant. Et cela alors même que le prix du pass festival reste inchangé : 30 euros.
Cette année 2019 sert donc de «transition», note la présidente du festival, Colette Flesch, avant «une finalisation du concept pour la dixième édition en 2020». Pour le reste, on ne change pas une structure qui marche. Le festival avait attiré l’an dernier quelque 35 000 spectateurs, rappelle la bourgmestre de la capitale, Lydie Polfer, pour qui «le festival a trouvé sa place dans la vie culturelle de la cité et du pays».
On aura droit, en vrac, à une compétition fiction réservée à des réalisateurs peu connus, une compétition documentaire ultrapointue, une sélection hors compétition proposant des films insolites, de genre, de cinématographies méconnues, mais aussi à de belles avant-premières internationales, des films made in/with Luxembourg – avec, entre autres, Angelo de Markus Schleinzer (photo) – des cartes blanches, des collaborations hors les murs, un pavillon de réalité virtuelle, une vaste programmation jeunesse, une exposition, des soirées, etc.
«Cette année, on devrait plus rigoler»
En tout, 97 films sont au programme. Et, sans transformer la manifestation en festival de comédie, les responsables l’assurent : «Cette année, on devrait plus rigoler.» La programmation devrait encore s’étoffer d’ici le 7 mars, les responsables travaillent encore, par exemple, sur des rétrospectives et hommages dédiés à des invités.
Au niveau des invités justement, Darius Khondji, «un des meilleurs chefs opérateurs du monde», selon le directeur artistique du festival, Alexis Juncosa, viendra pour une conversation avec le public, le réalisateur Joachim Lafosse sera membre du jury international, Hugues Dayez et Rudy Léonet, de la RTBF, présenteront, pour la première fois hors de Belgique, une de leurs soirées Critic on Demand et Abderrahmane Sissako (César du meilleur réalisateur pour Timbuktu) viendra donner une master class. De nombreux réalisateurs, producteurs et comédiens des films sélectionnés devraient également faire le déplacement.
Julianne Moore, Snoop Dog, Zac Efron, Matthew McConaughey…
Sinon, parmi les grands noms à voir à l’écran, citons Julianne Moore dans Gloria Bell de Sebastian Lelio, qui fera l’ouverture du festival, et Matthew McConaughey, Snoop Dogg et Zac Efron dans The Beach Bum d’Harmony Korine (Springbreakers), diffusé lors de la soirée de clôture. Enfin, pour la soirée de remise de prix, les programmateurs ont choisi une coproduction grand-ducale (Samsa), Tel Aviv on Fire, de Sameh Zoabi, présenté à la Mostra de Venise. Ça s’annonce grandiose!
Pablo Chimienti