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Lutte contre les contrefaçons de médicaments : le Luxembourg leader européen


Les autorités sanitaires belges et luxembourgeoises collaborent dans la lutte contre la falsification médicamenteuse.

La Directive européenne sur les médicaments falsifiés est appliquée au Luxembourg et en Belgique depuis le 9 février dernier, avec pour objectif de prévenir l’entrée de produits pharmaceutiques contrefaits dans les chaînes légales de distribution.

Le Luxembourg se place en position de leader européen dans la lutte des contrefaçons médicamenteuses. C’est, en tout cas, ce qu’affirme la Luxembourg Medicines Verification Organisation (LMVO) dans un communiqué publié ce mardi 16 avril, assurant qu’aucune falsification de médicaments n’avait été détectée sur le territoire ces derniers mois.

En effet, depuis le 9 février dernier, le Grand-Duché et son voisin belge ont mis en place la Directive européenne sur les médicaments falsifiés (FDM), devenant ainsi les 3ᵉ et 4ᵉ pays à la mettre pleinement en œuvre. L’intention ici est de cibler les produits contrefaits et de rendre impossible la pénétration de ces derniers dans les chaînes légales de distributions.

Si aucune falsification n’a été détectée sur le territoire ces derniers mois, la Luxembourg Medicines Verification Organisation (LMVO) souhaite rassurer les patients et protéger le système pharmaceutique dans sa globalité.

C’est pourquoi, depuis le 9 février dernier, le pays et son voisin belge ont mis en place la Directive européenne sur les médicaments falsifiés (FDM). L’intention est de cibler les produits contrefaits et de rendre impossible la pénétration de ces derniers dans les chaînes légales de distributions.

Comment ça marche ?

Chaque emballage de médicament comporte déjà un code unique qui est scanné et vérifié à chaque étape. Mais grâce à cette nouvelle directive, en cas de doute sur son authenticité, le médicament devra être placé en quarantaine et ainsi isolé du circuit légal.

La sérialisation, c’est-à-dire la vérification de l’authenticité des médicaments, est mise en place grâce à un hub européen central et différents systèmes nationaux qui éditent des informations sur les produits et notamment un identifiant unique. Les titulaires d’autorisation de mise sur le marché et les fabricants sont connectés à ce hub et peuvent télécharger les codes qu’ils apposent sur les boîtes.

Lors de la délivrance auprès du patient, le pharmacien d’office ou hospitalier scanne et vérifie l’identifiant unique dans le référentiel national. Si la conformité est avérée, le médicament est délivré au patient, si non, une alerte est émise et une enquête est lancée à l’encontre du médicament.

Dans un même temps, la plateforme « Système national de gestion des alertes » a été créé afin de connecter les pharmaciens, les fabricants, la division des pharmacies et des médicaments (DPM) du Ministère de la Santé ainsi que les organismes de gouvernance de la sérialisation des médicaments belges et luxembourgeois.

Cette plateforme démontre d’une collaboration entre les acteurs de la santé luxembourgeoise au travers des autorités réglementaires, de l’industrie pharmaceutique et des partenaires de la chaîne d’approvisionnement.

Eviter les commandes en ligne

La LMVO recommande par ailleurs à tous les patients de ne pas commander de médicaments en ligne sur des sites non-officiaux, avec le risque de contrefaçons et de dangers pour les utilisateurs.

Lors de commandes en ligne, les médicaments doivent être autorisés au Luxembourg avec des boîtes en conformité avec les règles du Grand-Duché. En revanche, pour le moment rien ne garantit que les citoyens ne fassent pas d’achat en ligne.

Près de 80 % des médicaments commercialisés au Luxembourg proviennent de Belgique, raison pour laquelle les autorités collaborent avec un seul et même système de contrôle commun aux deux pays.