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L’UNA et Vitor Pereira vers du gros changement : «Je vais faire tomber Perez d’un cran»


REPRISE (J-9) Très vaste remaniement tactique en cours à Strassen. Pour pouvoir enfin viser un peu plus haut et s’attaquer au top 5?

1) Il y a un afflux majeur de recrues offensives à l’UNA cet été. Quel bouleversement cela implique-t-il pour une équipe jusqu’alors beaucoup portée dans ce secteur par Nicolas Perez?

Vitor Pereira : Devant, mon idée, c’est de faire tomber Nicolas Perez d’un cran. Je l’ai trop vu s’énerver seul en pointe, sans ballon. Je veux le ramener au centre du jeu, parce qu’il sait le penser, et installer en pointe Azong ou Shala, qui devront relever le challenge. Mais Perez a tout d’un neuf et demi et je veux lui laisser la liberté. Il a besoin du ballon, il ne peut pas passer trop de temps sans lui. Mais bon, offensivement, il faut aussi dire qu’on perd Babit et que Zenadji, qu’on a recruté, va rater cinq matches à cause d’une suspension héritée de sa dernière saison en Belgique.

2) Tactiquement, ce Strassen qui a perdu deux monstres défensifs (Schnell et Siebenaler) va-t-il évoluer?

Qui me connaît sait que, depuis toutes ces années, j’aime travailler avec une ligne arrière à trois. 3-4-3 ou 3-5-2 (même si j’ai brièvement changé à Mamer la saison passée). On a développé ça, et mes adjoints et moi, on a appris à aller chercher les profils qu’il nous faut pour pouvoir jouer comme ça. Il faut avoir la matière brute. Et là, je crois qu’on l’a. Mais le « moment défensif », oui, dans mon esprit, il est crucial pour permettre aux attaquants de bosser sereinement. On travaille, on passe encore des messages.

J’aime travailler avec une ligne arrière à trois défenseurs

3) Vu les attentes toujours un peu plus concrètes placées dans l’UNA, qu’est-ce que serait une saison réussie?

Vouloir et pouvoir, c’est différent. Mais normalement, on devrait pouvoir embêter des clubs qui ont un budget et une structure différents. Mon boulot est de faire en sorte que 2+2 = 5. Même s’il faut se rendre compte que nos recrues sont de très bons joueurs que les très grands clubs ne voulaient pas. Tant mieux. Mais pour attaquer le top 5, il faut autre chose. Notamment des infrastructures. Et ce sera peut-être plus facile à faire avec les nouvelles installations, dans deux ans. Mais il est hors de question d’attendre. En foot, le long terme, ça n’existe pas.

4) Depuis le temps qu’on entend que Vitor Pereira mériterait sa chance dans un bon club de DN, vous sentez-vous très observé?

Cela fait huit ans que j’entraîne au Luxembourg, toujours avec le même staff, constitué uniquement d’anciens professionnels, à transmettre toujours la même idéologie. Il y a huit ans, à Sandweiler, à un niveau différent, on faisait déjà le même boulot, à scouter les adversaires, etc. Mais il nous tardait de pouvoir enfin ajouter plus d’heures de travail, parce qu’en PH, on a vraiment l’impression de faire le boulot à moitié. Alors on est très contents d’enfin travailler en DN pour pouvoir développer notre travail. Ici, c’est le club idéal : eux et nous, on veut progresser!

Leurs dernières saisons

2022/2023 : 9e de DN (39 pts)

2021/2022 : 6e de DN (51 pts)

2020/2021 : 10e de DN (35 pts)