Vingt-cinq ans après la Coupe de Belgique soulevée par Guy Heller, l’international luxembourgeois a gagné son équivalent polonais. Le sélectionneur, Luc Holtz, n’en a pas raté une miette.
Le Legia Varsovie n’a pas vraiment tremblé mercredi dans un stade Narodowy de Varsovie plein comme un œuf. Chris Philipps et ses coéquipiers ont pris le match à bras-le-corps et ouvert la marque au quart d’heure par l’entremise de leur meilleur buteur, le Polonais Jaroslaw Niezgoda. Et ce, avant de doubler leur avantage moins de 15 minutes plus tard.
Bref, on ne jouait pas encore depuis une demi-heure que la partie semblait déjà pliée, la Coupe ayant choisi son camp. Surtout qu’en face, la formation d’Arka Gdynia, si elle était tenante du titre, paraissait clairement un ton en dessous. Ce n’est sans doute pas pour rien qu’elle joue les play-down en Ekstraklasa polonaise pour éviter la descente en D2…
« Transfert déjà concluant »
«Le Legia est apparu supérieur dans tous les domaines. Que ce soit techniquement, individuellement, collectivement…», confirmait Luc Holtz. «Même si elle n’a pas livré une prestation énorme, cette équipe a globalement bien maîtrisé son opposant. Ce dernier était peut-être seulement supérieur au niveau de l’envie, de l’engagement. Parfois même à la limite de la régularité. Peut-être étaient-ils un peu surmotivés, voire stressés, par l’enjeu. Toujours est-il que si le club de Varsovie a géré à partir du 2-0, après l’exclusion d’un joueur de Gdynia à la 70e, la maîtrise était encore plus flagrante. Le Legia a juste oublié de tuer le match.» Mais on ne peut pas dire que le but du 1-2 inscrit dans les arrêts de jeu ait vraiment fait peur aux Varsoviens.
Le sélectionneur luxembourgeois a évidemment regardé d’un œil encore plus attentif son joueur. Aligné au poste de sentinelle, ce dernier est à créditer d’une bonne partie. Même si encore une fois, on ne peut pas dire que l’opposition ait véritablement fait souffrir son équipe.
«Le Legia cherche à construire de derrière, par petites passes. Et cela lui va très bien. Il a été solide dans la conservation du ballon, ce qui est sa grande qualité. Il a eu un taux de passes réussies très élevé. Et même sur la fin de match, en position plus haute sur l’échiquier, il m’a bien plu», continuait un Luc Holtz forcément «très heureux pour Chris ! Il vient de quitter Metz et son transfert peut déjà être considéré comme concluant. Il a obtenu du temps de jeu et a déjà un titre dans l’escarcelle. Tout cela doit lui faire le plus grand bien.» Un titre qui en appellera peut-être un autre très bientôt, puisque le Legia est, pour rappel, en tête des play-offs, à quatre journées de la fin de ceux-ci.
Julien Carette