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Luc Holtz démissionne : qui pour prendre la suite ?


SÉLECTION NATIONALE Alors que la campagne des éliminatoires du Mondial commence dans moins d’un mois et que la liste doit tomber dans deux semaines se dirige-t-on vers une solution interne ?

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Les choses n’ont pas vraiment changé en un mois. Ou, dit autrement, la liste n’a pas beaucoup évolué. Parmi les grands noms connus qui pourraient postuler, on n’est pas plus avancé ou seulement sur une chose : Paul Philipp, qui voudrait annoncer un nom la semaine prochaine, ne souhaite pas s’engager sur la piste d’un intérim, a-t-il confié à nos confrères du Tageblatt.

Cette version du plan sur quatre mois, jusqu’au bout des éliminatoires du Mondial-2026, aurait sans aucun doute été l’option qui conduisait le plus sûrement à Mario Mutsch, l’homme qui a la cote à Mondercange pour avoir conduit de belles campagnes avec les équipes de jeunes, qui a l’avantage de connaître par cœur l’effectif A et qui est surtout déjà sous contrat.

Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas rester, conforté par un contrat réévalué et qui lui confère les pleins pouvoirs en lieu et place de Luc Holtz.

Ses compétences sont louées par les joueurs, mais il reste à déterminer s’il ne serait pas, aux yeux de beaucoup, regardé comme une continuation de l’ère Holtz, à laquelle la FLF vient de mettre fin pour des raisons qui n’ont rien de sportif, bien qu’elle dise le contraire dans le communiqué qui entérinait le départ du sélectionneur en fin d’année.

Jeff Strasser, le candidat naturel

Rien n’a changé, donc. Et les questions qui se posent sont les mêmes que début juillet. Jeff Strasser, candidat le plus crédible par son passé de joueur international, d’ancien professionnel à même d’encadrer une sélection désormais composée presque entièrement par des joueurs qui n’ont jamais connu le monde amateur (mais qui maîtrise aussi le terrain luxembourgeois pour y avoir œuvré de très longues années avec le Fola et le Progrès notamment), n’a qu’un caillou dans la chaussure.

Certains, au CFN, se posent des questions sur ce degré d’exigence et d’investissement souvent regardé comme démesuré et qui lui avait joué de mauvais tours quand il avait repris le flambeau à Kaiserslautern en 2017/2018.

Ferait-il un peu peur, malgré toutes les qualités qu’il regroupe et l’évidence que son CV a vocation à être étudié en premier ? Lui, en tout cas, s’y prépare de longue date et alors que tant de joueurs internationaux ou de coaches ont reproché à Luc Holtz le fait de n’avoir jamais entraîné en pro, Strasser solutionnerait le problème. Il serait même, à l’exception de Jeff Saibene, le seul à pouvoir le solutionner pour de bon.

Ce sera quelqu’un qui connaît la maison

Bien plus consensuel, Manou Cardoni. L’homme des relations apaisées, le directeur technique national qui dirige le CFN  avec d’évidentes réussites, peut-il devenir l’outsider que personne ne voyait venir ?

Lui-même promettait ne pas se poser la question il y a encore une semaine car… il est très bien là où il est. «J’adore mon job» de formateur, lâchait l’ancien meneur de jeu au détour d’une conversation à bâtons rompus.

Lui qui a vu passer entre ses mains pas mal de ces garçons qui commencent à arriver aux affaires a-t-il vocation à faire de la postformation ? Pas sûr.

Paul Philipp, en son âme et conscience ?

D’autant que d’autres, depuis l’étranger, semblent plus demandeurs. En tout cas prêts à tenter leur chance. Carlos Fangueiro a fait acte de candidature, mais à la FLF, on n’a eu de cesse de répéter, ces dernières semaines, que le fait de posséder la licence UEFA Pro était une condition sine qua non pour avoir une chance.

Reste aussi Sébastien Grandjean, ancien patron de la Jeunesse Esch, du F91 Dudelange et du Fola Esch. Lui a la licence pro et l’expérience de la gestion d’un effectif pro à l’étranger.

Hier après-midi, certains membres du conseil d’administration ont avoué avoir appris la nouvelle du départ de Luc Holtz par les médias ou des connaissances, de la même façon qu’ils n’avaient pas été vraiment consultés sur la mise à l’écart de Gerson Rodrigues.

Aussi sont-ils allés à la réunion d’hier soir avec des questions qui ne laissaient même pas place à l’illusion qu’on les solliciterait pour choisir le futur sélectionneur.

Paul Philipp a ainsi délivré à son CA l’information à laquelle on s’attendait : «Ce sera quelqu’un qui connaît la maison.» Que veut-il dire par là ? Qui connaît le football luxembourgeois ? Ou qui connaît le CFN de Mondercange ?

En tout cas, il n’a écarté aucune piste de celles menant à Mutsch ou Strasser. L’option Grandjean non plus. Mais il a promis une solution «dans deux à trois jours».