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Luc Hilger : «J’ai raccroché au nez de certains agents de joueurs»


BGL LIGUE (30e JOURNÉE) Pas mal de gens voient déjà l’UNA remplacer le Swift, son hôte du jour, mais son président, Luc Hilger, refuse encore de s’emballer.

Quelle est l’ambiance à Strassen, avant cette petite finale contre le Swift ?

Luc Hilger : On reste les pieds sur terre parce qu’on a un match important à jouer et on sait qu’il faut le gagner pour avoir une chance d’être européen. Et que même si on finit à cette cinquième place, ce n’est même pas sûr (lire ci-dessous).

Moi, je suis superstitieux, donc je fais comme Fabrizio Bei avec le titre de champion, même quand il était évident qu’il le serait : je n’en parle pas. J’ai refusé de le faire en comité cette semaine et je refuse qu’on entame quoi que ce soit avant ce match, même si je me doute que la FLF viendra nous expliquer qu’il y a des choses à préparer si on finit cinquièmes.

Mais la Jeunesse et le Swift ayant fait appel… Moi, des gens m’ont déjà félicité et je ne comprends pas.

Comment l’avez-vous appris ?

Jeudi soir, même si on a eu des rumeurs qui sont arrivées un peu avant. J’en avais parlé aux joueurs et on a bien vu que ça les a crispés.

Aller au Swift dans ce contexte, cela donnera un match un peu spécial, si c’est vous qui, finalement, les « remplacez » ?

Que voulez-vous que j’y fasse, moi? J’ai de bonnes relations avec Fernand Laroche, mon homologue, comme avec 90 % des présidents de DN. Pour moi, en début de saison, il était sûr qu’ils seraient champions et en mars, j’étais sûr qu’on ne serait pas européens.

Et voilà… Mais je ne pense pas qu’ils aient la rage : après tout, ce n’est pas de notre faute. À l’aller (NDLR : 1-5), on avait fait un mauvais match. En Coupe (NDLR : 0-2), on méritait mieux. On ne doit pas avoir peur de jouer contre eux.

Ce n’est pas une question d’argent, enfin !

Que se passera-t-il au coup de sifflet final, dimanche ?

Si on termine 5ᵉ, on fera la fête pour clôturer la saison, même si on n’a pas de boule de cristal pour savoir si on sera effectivement européens. Mais ce qu’il y a de bien, c’est que notre budget, comme certains, ne dépend pas d’une qualification.

C’est marrant par contre : tout un tas d’agents m’appellent aujourd’hui qu’on est sous la lumière, en me disant que maintenant, on a de l’argent. J’ai raccroché au nez de certains. Et puis ce n’est pas qu’une question d’argent, enfin ! On ne parle que d’argent ! C’est une aventure ! Dans la vie, le plaisir, c’est important.

Demandez à Rosport et Käerjeng, quand ils ont joué l’Europe (NDLR : en 2005 pour le Victoria, en 2008 et 2009 pour l’UNK) : il y a encore les coupures de presse de ces moments-là dans les couloirs de leurs stades, quinze à vingt ans plus tard. Ce n’est pas l’agent qui donne du plaisir.

Une qualification aurait un impact sur l’organisation de votre effectif ?

Non, rien à voir. Il n’y a plus qu’un joueur avec lequel nous discutons encore. Une qualification européenne cette saison, c’est 300 000 euros d’après ce que j’ai cru comprendre.

Si on y va, on fera attention : on n’y sera pas tous les ans. Une fois qu’on aura enlevé les primes et les dépenses, il ne restera qu’un petit budget extraordinaire qu’on ne dépensera pas en une saison. Mais bon, on prendrait peut-être un ou deux joueurs plus chers, peut-être.

Mais on n’achètera pas des vedettes à gauche à droite comme j’entends qu’on le fait dans les journaux. Nous, notre mentalité, c’est comme Mondorf ou Rosport : c’est la stabilité.

Vitor Pereira s’est réengagé

La stabilité, c’est conserver Vitor Pereira ?

Tout est calé. Il s’est engagé pour une saison supplémentaire. On veut un projet sur deux ou trois saisons. On a eu des hauts et des bas cette saison, mais si Conrad Azong ne s’était pas blessé pendant quatre mois, on aurait peut-être six à huit points supplémentaires.

S’il faut s’organiser pour l’Europe, vous y arriverez ?

On est douze au comité et on est des bosseurs. Et puis j’espère trouver le soutien auprès d’autres clubs.

Comme on l’a fait, nous, avec Mersch, quand ils sont montés en leur filant des tuyaux. Ils sont sympas. Ça me ferait mal, s’ils tombaient.