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LSAP : Francine Closener, le retour en force


Aujourd'hui, c'est à l'image du Parti socialiste, dont elle veut devenir la présidente, que Francine Closener entend se consacrer. (Photo : archives lq/Hervé Montaigu)

Après avoir remplacé Marc Angel à la Chambre, Francine Closener compte en faire de même avec Franz Fayot à la tête du LSAP. Elle se dit pleine d’idées pour redynamiser le parti.

Début décembre, Francine Closener postait sur Facebook un selfie sur lequel elle apparaissait tout sourire aux côtés de Dan Kersch. Pour la première fois dans l’histoire du pays, une femme accédait à la présidence d’un syndicat. Francine Closener était là pour assister à l’évènement et se réjouir du succès de Nora Back arrivée à la tête de l’OGBL. Les deux femmes ne se connaissent pas, «mais cela va changer», nous affirme Francine Closener.

L’ancienne secrétaire d’État du gouvernement Bettel I revient en force en politique, un an après l’échec du LSAP qui a perdu trois sièges aux dernières élections législatives. Elle-même était arrivée quatrième sur la liste du Centre et profite du jeu des chaises musicales pour intégrer la Chambre des députés à la faveur du départ de Marc Angel pour le Parlement européen. Aujourd’hui, c’est Franz Fayot qu’elle aimerait remplacer à la tête du Parti socialiste, et autour d’elle, ils sont quelques-uns à la trouver courageuse. Elle se dit surtout «très motivée». Celle qui a observé le Parti socialiste pendant ses deux décennies de journalisme à RTL ne comprend pas comment des hommes et des femmes «compétents et sympas» qui ont su exercer «une forte influence» dans tous les gouvernements auxquels ils ont participé ne parviennent pas à sortir vainqueurs des urnes.

Savoir être fier

«Le renouveau, c’est une chose, mais nous faisons vraiment un excellent travail au gouvernement», juge-t-elle. Passée responsable de l’image de marque du pays (nation branding) avec un titre de conseiller de gouvernement auprès du ministère des Affaires étrangères pendant un an, elle a envie de se consacrer, semble-t-il, à l’image du LSAP. Le parti n’a aucune honte à avoir, au contraire, il devrait être fier de montrer ses réalisations. «Nous sommes quand même le seul pays à avoir imposé des compensions sociales dans la loi sur le climat. Les socialistes doivent être fiers de ça», illustre- t-elle. Amie de longue date d’Étienne Schneider qui faisait partie de son cercle quand ils étaient tous les deux étudiants à Bruxelles, elle a accepté sans hésiter le ticket d’entrée au gouvernement qu’il lui a offert en 2013. Elle lui en sera toujours reconnaissante et ne cessera de louer le courage du ministre de l’Économie, «un homme de conviction, un visionnaire aux idées audacieuses, mais un homme foncièrement de gauche qui a initié de nombreuses mesures pour améliorer la vie des gens», résume-t-elle. Dans quel courant se situe-t-elle? Qui sont ses alliés? Francine Closener réfute catégoriquement l’idée de courants. «C’est une légende.»

Le Parti socialiste est un parti de gauche et un Dan Kersch, réputé lui aussi pour ses convictions, a pu avoir de longues discussions avec un Étienne Schneider sans jamais se fâcher. Quant à ses alliés, elle les mesure au nombre de messages d’encouragement qu’elle reçoit depuis qu’elle s’est dite prête à prendre les rênes du parti. «Il y a des choses à faire, à montrer et en être fiers», dit-elle. Comme son prédécesseur, elle compte sur le potentiel du parti qu’elle veut mobiliser. Franz Fayot, en un an de présidence, a essentiellement travaillé au niveau du secrétariat général pour le restructurer. Elle se dit sur la même longueur d’onde que lui et entend prendre du temps pour les membres du LSAP. Elle se dit pleine d’idées pour redynamiser un parti qui s’érode au fil du temps et qui perd avec Alex Bodry, Nicolas Schmit et Étienne Schneider de fortes personnalités.

Francine Closener cherchera donc surtout à prouver que le parti n’est pas mort. C’est le genre de commentaire qui lui fait mal au coeur. «J’aime faire de la politique», avoue-t-elle. Francine Closener veut s’engager et devenir la future présidente du Parti socialiste, l’autre femme forte de la gauche aux côtés de Nora Back. La première et seule femme ayant présidé le LSAP fut Lydie Schmit entre 1974 et 1980. La prochaine pourrait bien être Francine Closener en mars prochain. Pour l’heure, elle semble avoir un boulevard devant elle. Dan Biancalana, député-maire de Dudelange, et Yves Cruchten ne sont pas intéressés par le poste.

Geneviève Montaigu

Un commentaire

  1. Elle a au moins reçu une nouvelle voiture de service, pour partir avec en vacances privées???