Ouverte depuis cette semaine à Lorentzweiler, la Luerenzweiler Kontrollstatioun (Lu Ks) commence à accueillir ses premiers clients.
Résultat de la réforme du contrôle technique du 16 décembre 2015 (entrée en vigueur le 1er février 2016), le contrôle technique a été ouvert à la concurrence afin de soulager les services de la Société nationale de contrôle technique (SNCT) saturés par un nombre croissant d’année en année de véhicules nécessitant ce passage obligatoire.
Dès lors, sous certaines conditions, des organismes privés ont pu proposer ce genre de service. Pour le moment, seul l’Allemand Dekra en a profité pour ouvrir une station à Bertrange, venant compléter les quatre stations de la SNCT.
Mais depuis cette semaine, un nouvel acteur est entré sur le marché. À l’origine de Luerenzweiler Kontrollstatioun (Lu Ks), on trouve un investisseur, Allain Dasthy. Ce dernier, qui est à la tête d’un bureau d’expertise à Walferdange, s’est très bien entouré en mettant Armand Biberich, ancien directeur de la SNCT (jusqu’en 2017), aux commandes de Lu Ks. «Nous souhaitons rendre un peu plus agréable le contrôle technique, car il faut bien le dire, c’est loin d’être le rendez-vous préféré des gens. C’est un peu comme aller chez le dentiste», souligne en rigolant Armand Biberich.
Plus agréable pour tout le monde
Situé entre l’entrée de Lorentzweiler et l’autoroute du Nord (A7), à même pas dix minutes du Kirchberg, le bâtiment rouge flambant neuf est immanquable.
À la différence du traditionnel contrôle technique de la SCNT, l’automobiliste n’est pas obligé de rester dans son véhicule sur la piste de contrôle. «C’est effectivement différent. On sait que la plupart des clients n’aiment pas rouler sur la piste et ont peur de rouler sur la fosse. Ils sont un peu stressés, se trompent sur les boutons, ne savent plus ouvrir le capot… Donc nous avons décidé de prendre cela en charge. Autrement dit, le client arrive avec sa voiture, la gare et va au guichet déposer les clés. On s’occupe du reste et pendant ce temps le client peut se restaurer grâce au boulanger du village qui s’est également installé dans le bâtiment», explique le directeur de Lu Ks.
«C’est aussi plus bénéfique pour nos inspecteurs de contrôle. Ils n’ont plus besoin de répéter les mêmes choses toute la journée, de crier pour dire que c’est l’autre clignotant qu’il faut mettre, etc. C’est donc plus agréable pour nos clients et notre personnel. Mais évidemment, le client peut rester dans la voiture s’il le désire», continue Armand Biberich.
Au niveau du prix, il faut s’acquitter de 56 euros pour une voiture. «Nous nous situons au-dessus de la SNCT, mais en-dessous de Dekra, précise Armand Biberich. Mais ce qui est important, c’est le service que nous offrons. Notre but est de répondre aux besoins de nos clients.»
Jeremy Zabatta