Le théâtre londonien Old Vic a annoncé jeudi avoir recueilli 20 « témoignages personnels » accusant de « comportement déplacé » l’acteur américain Kevin Spacey, directeur artistique de cet établissement entre 2004 et 2015.
A l’issue d’une enquête interne menée par une cabinet juridique à la demande de l’Old Vic, « vingt témoignages personnels sur des comportements inappropriés présumés de Kevin Spacey » ont pu être recueillis, écrit le théâtre dans un communiqué.
Ces accusations portent sur une période allant de 1995 à 2013, la majorité d’entre elles portant sur des faits qui se seraient produits avant 2009.
L’enquête a également conclu que la « célébrité » de l’acteur américain « et son statut à l’Old Vic avaient pu empêcher les gens, et en particulier les jeunes employés et jeunes comédiens, de sentir qu’ils pouvaient parler ou demander de l’aide ».
« C’est clairement inacceptable et l’Old Vic présente sincèrement ses excuses pour ne pas avoir créé un environnement ou une culture où les gens sentaient qu’ils pouvaient parler librement », regrette le théâtre.
L’Old Vic souligne que ces plaintes n’avaient pas été signalées à l’époque, à l’exception d’une seule, et qu’il « n’a pas été possible de vérifier » leur véracité.
Le théâtre avait été accusé d’avoir fermé les yeux sur les agissements de l’acteur américain.
Dans la foulée des affaires d’agressions sexuelles liées au producteur américain Harvey Weinstein, Kevin Spacey a fait l’objet de multiples accusations de harcèlement et d’agression sexuelle.
La police britannique avait annoncé début novembre enquêter sur une accusation d’agression sexuelle commise en 2008 dans le sud de Londres par un homme, identifié par la télévision Sky News comme étant Kevin Spacey.
Ces différentes accusations ont déjà eu de lourdes conséquences sur la carrière et la réputation de l’acteur américain deux fois oscarisé, débarqué par Netflix de la série « House of Cards ».
Kevin Spacey, 58 ans, va être également remplacé par l’acteur canadien Christopher Plummer dans le prochain film policier de Ridley Scott, « Tout l’argent du monde ».
Le Quotidien/ AFP