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Londres prend des sanctions contre Moscou, dont un boycott de la Coupe du monde


"Il est tragique que le président Poutine ait choisi de suivre cette voie", a déploré Theresa May. (photo AP)

La Première ministre britannique Theresa May a accusé mercredi la Russie de tentative de meurtre contre l’ancien agent double russe Sergueï Skripal et annoncé des sanctions en représailles, dont un boycott de la prochaine Coupe du monde de football en Russie par les membres du gouvernement et de la famille royale.

« Je confirme qu’aucun ministre, ou membre de la famille royale, n’assistera à la Coupe du monde de football en Russie cet été », a déclaré la cheffe du gouvernement, qui a dénoncé la culpabilité de Moscou dans l’empoisonnement de l’ex-espion russe et de sa fille sur le sol britannique.

La Première ministre a également annoncé l’expulsion de 23 diplomates russes du Royaume-Uni, ainsi que la « suspension des contacts bilatéraux » avec Moscou. La Russie disposait jusqu’ici de 59 diplomates accrédités au Royaume-Uni.

« Beaucoup d’entre nous ont tourné leurs regards avec espoir vers la Russie post-soviétique. Nous voulions une meilleure relation et il est tragique que le président Poutine ait choisi de suivre cette voie », a déploré Theresa May lors d’une allocution devant les députés britanniques. « Cela constitue un usage illégal de la force par l’État russe contre le Royaume-Uni », a-t-elle encore déclaré. « Il était juste d’offrir à la Russie l’opportunité de fournir une explication mais sa réaction trahit un mépris total pour la gravité de ces événements. »,

La Russie, qui avait été sommée de s’expliquer avant mardi minuit, clame son innocence et a estimé que Londres jouait « un jeu dangereux ».

Retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc à Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre) Sergueï Skripal et sa fille Ioulia sont toujours hospitalisés en soins intensifs dans un état critique, tandis qu’un policier est conscient mais dans un état grave. Theresa May avait souligné devant le Parlement que la substance utilisée appartenait au groupe des agents neurotoxiques « Novitchok », mis au point par la Russie.

Le Quotidien/AFP