L’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois luxembourgeois (ACEL) estime que le projet de loi sur les stages sort de sa bonne direction, avec deux amendements qui vont dans le « mauvais sens ».
La version originelle du projet de loi déposée au mois de mars était de nature à satisfaire pleinement l’ACEL. Mais les amendements gouvernementaux du mois de juillet ont «surpris et déçu» les représentants des étudiants.
L’un des deux amendements qui restent en travers de la gorge de l’ACEL est celui qui limite dans le temps la possibilité d’effectuer un stage étudiant.
Le texte initial du ministre Nicolas Schmit indique en effet qu’«est considéré comme élève ou étudiant (…) la personne inscrite dans un établissement d’enseignement luxembourgeois ou étranger et qui suit de façon régulière un cycle d’enseignement» et qu’«il en est de même de la personne dont l’inscription scolaire a pris fin depuis douze mois au maximum».
Pour sa part, l’ACEL est d’avis que «cette modification sous-entend qu’il n’est plus possible d’effectuer un stage après l’obtention du diplôme». Elle interprète cet amendement comme constituant une barrière, car il priverait «les étudiants qui souhaitent effectuer un stage entre le bachelor et le master de s’orienter dans leur choix de spécialisation entre les deux cycles».
Autres limites encore…
Le second amendement laissant à désirer, selon l’ACEL, est celui qui dispose que «la durée des stages pratiques ne peut pas dépasser six mois sur une période de vingt-quatre mois auprès du même employeur».
«L’ACEL considère cette restriction d’employeur comme extrêmement alarmante» et appelle également «à préciser certaines notions dans la loi», dont celles concernant «les droits des tuteurs dans la convention de stage».
Le vice-président du pilier «Représentation» de l’ACEL, Tom Hetto, a replacé lundi les revendications de l’association dans leur contexte : «Alarmée par les étudiants de la difficulté à trouver un stage au Luxembourg, l’ACEL s’est concentrée sur ce sujet. La législation n’établit actuellement pas de base juridique suffisamment claire pour les stages, c’est pourquoi de nombreuses entreprises hésitent à en proposer. Les obligations de l’employeur et les droits du stagiaire ne sont pas clairement définis.»
Claude Damiani