Le budget étatique pour le logement est passé de 150 millions d’euros (2015) à 201 millions (2016), puis à 210 millions (2017).
Les discussions avec le ministre des Finances, Pierre Gramegna, ont été «intensives» depuis que Marc Hansen a été nommé secrétaire d’État au Logement. De 150 millions, ses moyens sont passés à 210 millions pour 2017 et même à 240 millions pour le budget pluriannuel, a indiqué celui qui, entre-temps, est devenu ministre du Logement.
Marc Hansen a précisé que son ministère se chargeait des aides individuelles, «qui vont de la rénovation d’un bien immobilier à son acquisition». D’un autre côté, le ministre a tenu à souligner que le ministère avait une mission de détection de projets, avant de les mettre à la disposition des différentes catégories de bénéficiaires. Au niveau des subventions étatiques, Marc Hansen a indiqué qu’elles étaient de l’ordre de 70 % à 75 % en fonction du logement : c’est-à-dire selon qu’il est mis en location ou à la vente. Dans ce cadre, le ministre a souligné que la plus grande partie du budget était consacrée aux constructions d’ensemble.
FdL : plus de 2 000 personnes en attente
Par ailleurs, le ministre a ajouté que les acteurs impliqués dans la problématique générale du logement, que sont les ASBL, organisations et communes du pays, étaient soutenus financièrement. «Depuis l’accession au pouvoir du gouvernement Bettel, environ 224 nouveaux projets dans le cadre du programme des constructions d’ensemble ont été mis en place, dont 60 % par les communes», a précisé Marc Hansen.
Il n’empêche que plus de 2 000 demandeurs sont actuellement inscrits sur les listes d’attente du Fonds du logement (FdL). Dans ce contexte, le ministère a informé qu’il cherchait continuellement «de nouveaux terrains pour que les promoteurs publics puissent construire» et rappelé les transactions faites avec ArcelorMittal pour disposer de friches industrielles, concordant avec des projets immobiliers à Dudelange, Esch-sur-Alzette, Belvaux et à Wiltz. Un millier de logements devront y voir le jour. D’autre part, le ministre a rappelé que le plateau du Kirchberg est également concerné par près d’un millier de nouveaux logements. Cela étant, et bien que les intentions ministérielles soient louables, le retard accumulé semble très compliqué à rattraper. Du moins à court et moyen termes.
Claude Damiani