Le gouvernement ne compte pas «freiner» la reprise dans le domaine de la construction de logements qui se ferait remarquer en cette fin d’année. Une série d’incitatifs fiscaux, qui devaient venir à échéance au 31 décembre, seront prolongées jusqu’à fin juillet 2025.
Depuis le début de cette année 2024 est en vigueur un paquet de soutien financier et fiscal pour contrer la double crise qui s’est accentuée fin 2023 dans le domaine de la construction de logements, aggravant aussi la pénurie d’habitations sur un marché «qui était mort», rappelle le Premier ministre, Luc Frieden.
Des récentes consultations avec les acteurs du terrain confirmeraient que les mesures prises «portent leurs premiers fruits». «Les entreprises de construction, les banques et les notaires nous font part que la demande, aussi bien pour des logements existants et nouveaux, est en hausse», avance le chef du gouvernement, sans toutefois présenter de chiffres concrets.
L’état des lieux effectué amène toutefois l’exécutif conservateur-libéral de prolonger de six mois une série d’incitatifs fiscaux, limitées dans un premier temps à cette année 2024. «Une reprise se fait remarquer. Vu cet élan, nous voulons donner une chance à ceux qui souhaitent conclure dans le calme leurs transactions», note Luc Frieden. Il fait référence aux démarches pour contracter des prêts hypothécaires et la conclusion d’actes notariaux.
Plus concrètement, les mesures suivantes vont rester d’application jusqu’au 31 juillet 2025 :
- «Bëllegen Akt» pour l’acquisition d’une résidence principale (crédit d’impôt de 40 000 euros par personne physique)
- «Bëllegen Akt» pour l’investissement dans du logement locatif (crédit d’impôt de 20 000 euros par personne physique). Il est uniquement destiné aux logements en construction (Vefa), qui doivent être mis en location pour au moins deux ans
- Réduction du taux d’imposition des plus-values lors de la vente d’un bien immobilier (quart du taux global)
- Amortissement accéléré des logements destinés à la location : 6 % pour une durée de 6 ans (plafond annuel de 250 000 euros).
«Nous nous réjouissons que nous voyons au moins le début de la fin du tunnel», ajoute le Premier ministre, précisant toutefois que «le problème ne pourra pas être résolu du jour au lendemain. Mais, au vu de la gravité de la situation, il faut saluer tout pas en avant».
En attendant, la reprise serait «bon pour le secteur de la construction, les artisans et surtout pour les personnes qui sont à la recherche d’un logement».