Au quatrième trimestre 2024, les prix des appartements et des maisons a augmenté. Une première depuis 2022.
Malgré une hausse des prix, l’activité immobilière poursuit sa reprise. L’Observatoire de l’habitat et le Statec révèlent, dans leur publication conjointe, une forte progression de l’activité sur les marchés immobiliers et fonciers, au quatrième trimestre 2024. Sur le segment des logements déjà existants, le nombre de transactions a même dépassé (pour les appartements) ou approché (pour les maisons) les niveaux d’avant-crise (2017-2021).
En comparaison avec le quatrième trimestre de 2023, le nombre de transactions est en hausse de 108,2 % (pour les appartements existants) et de 77,2 % (pour les maisons existantes). Le Statec et l’Observatoire de l’habitat notent, en revanche, que le nombre de transactions ne représente que la moitié du niveau d’avant crise.
Les prix des logements en légère hausse
Au cours du quatrième trimestre 2024, les prix des logements (appartements et maisons confondus) ont augmenté de 1,4 % par rapport à l’année précédente. C’est la première hausse sur douze mois depuis la fin de l’année 2022. Cependant, ces évolutions des prix restent très contrastées, selon le type de logement. En effet, si pour les appartements et maisons existants, la hausse des prix est notable (+1,8 % et +3 %), il n’en est rien pour les appartements en construction (VEFA). En fin d’année 2024, les prix pour les ventes en état en l’état de futur d’achèvement ont baissé de 2,4 %. «Il faut noter que ces évolutions de prix se rapportent à des actes notariés enregistrés au 4e trimestre 2024, donc à des compromis de vente signés en grande majorité avant la fin novembre 2024», précisent le Statec et l’Observatoire de l’Habitat.
Des baisses notables entre 2022 et 2024
Le rapport revient également sur la baisse significative des prix immobiliers observée entre 2022 et 2024. Une situation qui a été principalement attribuée à la forte augmentation des taux d’intérêt décidée par les banques centrales dans le but de lutter contre l’inflation. Selon les indices hédoniques du Statec, les prix ont chuté en moyenne de 16,3 % entre le 3e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2024, retrouvant ainsi leur niveau du 4e trimestre 2020. Depuis le 2e trimestre 2024, les prix se sont stabilisés et ont même légèrement augmenté, notamment pour les appartements existants et les maisons existantes.
La baisse des prix n’a pas été uniforme, touchant plus fortement et plus tôt le segment des maisons existantes (-21,5 % entre le deuxième trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2023). La baisse pour les appartements existants a été un peu moins marquée et a débuté plus tard (-15,9 % entre le troisième trimestre 2022 et le premier trimestre 2024).
Géographiquement, la baisse des prix a été relativement homogène sur l’ensemble du territoire, avec des réductions moyennes par m² allant de 16,6 % à 19,3 %. Cependant, la temporalité a varié. La baisse a, en effet commencé, dans le canton de Luxembourg dès le troisième trimestre 2022, puis elle s’est étendue au canton d’Esch-sur-Alzette, avant de toucher les autres zones en 2023. La capitale a joué un rôle précurseur avec une diminution des prix d’environ 15 % entre 2022 et 2024.
Les loyers aussi touchés
Au quatrième trimestre 2024, l’indice des loyers annoncés pour les appartements a connu une augmentation de +0,9 % sur le trimestre et de +2,6 % sur douze mois. Une progression qui reste nettement supérieure à celle des prix à la consommation, mesurée par l’IPCN (+0,8 %) sur la même période. «Il faut souligner toutefois qu’il s’agit des loyers demandés par les bailleurs pour de nouveaux contrats de location», précisent le Statec et l’Observatoire de l’Habitat. L’augmentation des loyers en cours de bail reste, quant à elle, plus modérée (+1,7 % entre le quatrième trimestre 2023 et le quatrième trimestre 2024 selon le Statec).