Le premier syndicat du pays va poser, aujourd’hui et demain, les bases de son action pour les cinq années à venir. Vu les tensions qui règnent, l’OGBL a délibérément renoncé à inviter des membres du gouvernement à son congrès.
Près de deux mois après le LCGB, il est au tour de l’OGBL de tenir son congrès ordinaire, un exercice particulier, car il n’a lieu que tous les cinq ans. Pour la dernière session, le premier syndicat du pays avait tenu sa grand-messe début décembre 2019. Depuis lors, le monde a bien changé. Aujourd’hui domine le clash qui oppose le camp syndical au gouvernement formé par le CSV et le DP.
Il est à noter que l’OGBL a délibérément renoncé à inviter des ministres à son congrès. La reprise du dialogue sur les conventions collectives ou la libéralisation des heures de travail n’aura donc pas lieu dans les halls d’exposition de Luxexpo, où se tiendra le congrès qui va s’étendre sur deux jours.
Si le ministre chrétien-social du Travail, Georges Mischo, ne sera pas présent, ce sera en revanche le cas du chef de la fraction du CSV à la Chambre, Marc Spautz, ancien syndicaliste au LCGB. Il va s’adresser au congrès, tout comme son homologue du LSAP, Taina Bofferding. L’ancien commissaire européen Nicolas Schmit sera également orateur. La liste des invités est complétée par des représentants de la Confédération européenne des syndicats, de la FGTB (syndicat belge) et de la CGT (syndicat français).
Nora Back, élue présidente le 6 décembre 2019, va postuler pour un second mandat. L’ensemble du comité national de l’OGBL sera renouvelé.
Samedi, les délégués vont découvrir le programme-cadre pour les cinq années à venir. Le même jour devrait être adoptée une résolution scellant le front syndical uni formé avec le LCGB. Le texte a déjà été validé par le congrès du syndicat chrétien.