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L’OGBL dénonce «la précarité intolérable» des chargés de cours  


Le SEW/OGBL dénonce l’immobilisme des autorités publiques face à la situation des chargés de cours. (Photo : Julien Garroy)

À nouveau, le SEW/OGBL alerte sur les conditions de travail très précaires que subissent les chargés de cours dans l’enseignement fondamental.

Retard de paiement, précarité, absence de reconnaissance… le syndicat Éducation et Sciences de l’OGBL alerte une nouvelle fois , ce mardi, sur la situation des chargés de cours dans l’enseignement fondamental. Un combat qui ne cesse d’être remis sur la table. En 2023 déjà, six représentants syndicaux avaient exposé des cas concrets et qualifié la situation d’inacceptable. En mars dernier, les députés LSAP Mars Di Bartolomeo et Francine Closener questionnaient Claude Meisch, le ministre de l’Éducation nationale, sur l’accès au statut de fonctionnaire de ces travailleurs. «Ces professionnels, essentiels au bon fonctionnement des écoles, sont pris dans un système de précarité qui nuit gravement à leur bien-être», appuie le SEW/OGBL.

Des CDD sans fin

Premier problème majeur pointé par le syndicat : un système qui place ces chargés de cours dans une spirale infini de CDD. En raison d’une exception dans la loi relative aux CDD, ces contrats peuvent être renouvelés sans fin. Une situation qui a un impact très négatif sur le quotidien de ces professionnels, les plaçant «dans une situation de vulnérabilité financière et professionnelle permanente.» Le SEW dénonce l’exploitation faite par le ministère de l’Éducation nationale de cette main-d’œuvre précaire. «Si après de multiples CDD, ils bénéficient finalement d’un CDI, ils doivent tout de même encore passer le stage de la fonction publique, avec le risque malgré tout d’être licenciés», s’indigne le syndicat Éducation et Sciences de l’OGBL

Des mois avant d’être payé

Autre difficulté relevée dans le communiqué publié ce mardi : les retards de paiement. Malgré leur investissement et leurs heures de travail, les employés nouvellement embauchés doivent patienter plusieurs mois avant de toucher leur salaire. 

«Les raisons invoquées sont nombreuses (dossier incomplet, impossibilité d’avoir un rendez-vous auprès du médecin de contrôle, …), mais ne peuvent pas excuser le fait que le MENJE fait travailler des personnes pendant des mois avant qu’ils ne soient payés.»

Ces mois d’attente avant d’être rémunéré viennent également peser dans le quotidien des chargés de cours et les enfoncent un peu plus dans la précarité. Ils doivent se rendre chaque jour à leur travail en faisant preuve de flexibilité quant au lieu et aux classes à enseigner, le tout sans être payés à temps.

Le SEW note également que cette situation donne «une image désastreuse du ministère de l’Éducation, alors que ce dernier fait face en même temps à une pénurie d’enseignants.»

Le syndicat exige la fin de l’exception dans la loi relative aux CDD et la mise en place d’un cadre de travail stable pour les chargés de cours. Il réclame également le respect des délais de paiement pour tous les enseignants, afin qu’ils puissent être rémunérés à temps pour leur travail. Pour cela, il faut que leur dossier administratif soit en règle avant qu’ils ne commencent à travailler à leur nouveau poste.

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