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L’inflation au cœur des problématiques de l’ULC


Aline Rosenbaum devient la nouvelle directrice de l’ULC pour les trois prochaines années, succédant à Guy Goedert. 

L’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) a dressé son bilan pour l’année 2022 : sans surprise, l’impact de la guerre en Ukraine et l’inflation inquiètent les consommateurs luxembourgeois.

C’était une année assez semblable à la précédente. Avec un peu plus de 4 250 dossiers à traiter (à peine 500 de moins qu’en 2021), l’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) n’a pas chômé cette année, faisant notamment face à l’inflation et la guerre en Ukraine, qui ont considérablement augmenté les prix sur le marché luxembourgeois.

Un constat déjà dressé il y a plusieurs mois, mais qui continue d’inquiéter les consommateurs du pays, confrontés à des contentieux essentiellement liés au domaine de la construction, mais aussi, sans surprise, à celui de l’énergie. «C’est malheureusement la grande tendance actuelle. Nous voyons beaucoup de non-respect de contrat, de retards aussi, dus aux pénuries de matériaux… Cela impacte terriblement les budgets des ménages», souligne, à ce propos, la future nouvelle directrice de l’association, Aline Rosenbaum (voir encadré).

Le logement, première inquiétude des consommateurs

L’augmentation des charges figure ainsi comme la problématique la plus importante de cette année 2022 pour les consommateurs luxembourgeois. Beaucoup s’inquiètent des avances sur charge, difficiles à payer, qu’ils soient locataires, propriétaires ou en lien avec des fournisseurs externes. «Plus de la moitié de nos dossiers (NDLR : 54 % précisément), concernait un contentieux lié au logement», précise ainsi la juriste de l’association, qui admet que l’ULC n’a pas de «solution miracle».

Difficile en effet pour l’Union luxembourgeoise des consommateurs d’intervenir sur ces problématiques, qui ne concernent bien évidemment pas que le Grand-Duché, mais toute l’Europe. «Nous essayons de transmettre les messages pour que le pouvoir public prenne les mesures les plus adéquates possibles.»

Des institutions que l’ULC continue d’interpeller régulièrement, à moins d’un an des élections législatives, en demandant notamment de la «prévisibilité» et davantage de «transparence» pour les consommateurs. Les questions liées à la baisse de la TVA, non effective sur les vivres (alors que le Statec a annoncé une augmentation des prix alimentaires de 11 % sur un an), aux tranches d’imposition ou encore aux chèques-repas demeurent ainsi les principales revendications de l’association pour l’année à venir.

«Ce ne sont pas seulement les bas salaires qui doivent vivre avec le minimum vital, mais aussi les classes moyennes qui ont des problèmes pour payer leurs factures», a rappelé le président de l’ULC, Nico Hoffmann.

Un recours collectif pour Noël ?

Depuis deux ans, l’ULC se bat pour l’introduction d’un projet de loi portant sur la mise en place d’un recours collectif en droit luxembourgeois. Si le gouvernement a amendé le texte à la fin de l’année dernière, le Conseil d’État n’a toujours pas donné son avis, bien que le délai de transposition de la directive européenne sur les actions représentatives soit fixé au 25 décembre.

L’association retient donc son souffle : «Cela me paraît compromis pour le Luxembourg, alors que tout le travail parlementaire reste à faire. C’est très dommageable, car c’est un projet important. De plus, rien n’est prévu dans ce projet de loi en ce qui concerne le financement des actions collectives et pour cela, il faudra une seconde loi», s’est désolé Nico Hoffmann.

Une nouvelle directrice pour 2023

Aline Rosenbaum sera la nouvelle directrice de l’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) à partir du 1er janvier. La juriste, qui dirige actuellement le service contentieux de l’ULC, succède à Guy Goedert qui a fait valoir ses droits à la retraite pour la fin de l’année, «après 41 ans au service de l’ULC et des consommateurs luxembourgeois».

Après des études de droit à l’université de Liège, Aline Rosenbaum a exercé la profession d’avocat au barreau de Luxembourg pendant plus de 15 années, avant de rejoindre l’ULC en octobre 2011. Elle y a d’abord travaillé comme juriste au sein du service contentieux avant d’en prendre la direction quelques années plus tard.

Elle est membre de la Commission luxembourgeoise des litiges de voyage (CLLV) et travaille depuis de nombreuses années en étroite collaboration avec Bob Schmitz, le représentant de l’ULC à Bruxelles.

Marie Gilmer, également juriste, la remplacera à son poste actuel de responsable du service juridique de l’ULC, à partir du 1er janvier.