L’Inde a annoncé samedi interdire les exportations de blé face à la baisse de sa production. Une décision qui pourrait aggraver la crise et faire flamber les prix de nombreuses denrées alimentaires.
Le gaz, le carburant, les produits alimentaires… l’inflation touche tous les secteurs et les dernières nouvelles venues d’Inde ne devraient pas arranger la situation.
Afin d’assurer sa « sécurité alimentaire », New Dehli a décidé d’interdire toute exportation de blé, sauf autorisation spéciale du gouvernement. Le deuxième producteur au monde est en effet confronté a une baisse de sa production en raison d’une canicule historique. Si les contrats conclus avant le décret seront honorés, l’Inde préfère par la suite conserver ses céréales pour son marché intérieur.
Une décision vivement critiquée
Le géant asiatique avait pourtant promis de « nourrir le monde », selon les mots du Premier ministre Narendra Modi, face à la crise d’approvisionnement en céréales provoquée par la guerre en Ukraine. Réunis à Stuttgart, les ministres de l’Agriculture du G7 ont aussitôt critiqué cette décision. « Si tout le monde commence à imposer de telles restrictions à l’exportation ou même à fermer les marchés, cela ne fera qu’aggraver la crise et cela nuira aussi à l’Inde et à ses agriculteurs », a déclaré le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir,
Cette interdiction devrait peser sur les cours du prix du blé et avoir une répercussions sur le pouvoir d’achat des Luxembourgeois. Une fois l’Inde retirée du marché, de nombreux produits alimentaires (pains, farines, pâtes…) pourrait connaître une nouvelle hausse de prix.