Pour leur deuxième rendez-vous de la saison à Saint-Symphorien, ce samedi, les Messins croisent la route d’Angers, un concurrent direct dans la course pour le maintien.
Malgré un début de saison indigeste (deux défaites), Angers nourrira certainement autant d’appétit que Lille à Saint-Symphorien. « La semaine a été très bonne, glisse ainsi Stéphane Moulin, l’entraîneur angevin. On attend maintenant que ça se traduise en match. »
Mais face à l’un de ses concurrents dans la course pour le maintien, le promu lorrain a de légitimes arguments à avancer. Le caractère affiché contre Lille puis au Parc des Princes, malgré la défaite (3-0), n’est pas le moins important. Certes, les Mosellans seront privés de Jouffre, touché au mollet, et doivent encore patienter avant de pouvoir compter sur Bisevac, leur dernier renfort.
Il y a là un coup à jouer pour le Luxembourgeois Vincent Thill, dont ce pourrait être la première. Philippe Hinschberger a pris soin de prendre toutes les précautions oratoires possibles et envisageables à chaque fois qu’il a été interrogé sur son bijou. Le préserver, ne pas le griller… Louables intentions et gestion logique d’un garçon qui, comme son coach se plaisait également à le rappeler n’avait « même pas quelques matches de CFA dans les jambes » avant de grimper chez les seniors.
Mais alors qu’il a failli monter dans le bus conduisant au parc des Princes pour y jouer le PSG le week-end dernier, c’est bel et bien à Saint-Symphorien, contre Angers, qu’il pourrait prendre son envol, à 16 ans et même pas six mois. Ce ne serait pas un record pour la D1 française puisque Laurent Paganelli, aujourd’hui commentateur, avait débuté à 15 ans, 10 mois et 5 jours.
Vincent Thill, de toute façon, n’est pas là pour épater la galerie. Seulement pour débuter et montrer ce qu’il vaut à tout un club. L’absence de Yann Jouffre pourrait l’y aider.