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Ligne Luxembourg-Athus/Longwy : le remplacement des traverses a commencé


Les travaux de remplacement de traverses sont réalisés grâce à une machine, rare en Europe, qui automatise tout le processus.

Durant quatre jours, les traverses défectueuses sur la ligne Luxembourg-Athus/Longwy vont être remplacées. Pour ce faire, les CFL ont recours à une machine spécialisée.

Des travaux de remplacement de traverses sur les lignes Luxembourg – Dippach-Reckange – Rodange – Athus et Longwy ont commencé vendredi à la gare de Dippach-Reckange. C’est équipée de chaussures de sécurité, de casques et de vestes orange qu’une délégation est partie à la découverte de ce nouveau chantier. Ce n’est peut-être pas le plus grand des CFL, mais il n’en est pas moins impressionnant. Et il est surtout peu ordinaire.

Pour changer les traverses, les CFL ont fait recours à un engin ultraspécialisé : un train de renouvellement de la société autrichienne Swietelsky. «C’est une machine très rare en Europe, celle-là est même la plus récente et efficace au monde», souligne Jérôme Pleim, chef de district du service maintenance infrastructure. C’est d’ailleurs pour cette raison que les travaux sont faits à cette période de l’année, et non pas pendant les vacances scolaires. La machine est si rare que dès le lendemain de la fin des travaux à Dippach, elle partira sur un autre chantier à l’étranger.

Pour l’heure, le train de renouvellement est au Luxembourg. Durant quatre jours, il va remplacer les traverses sur une longueur de six kilomètres. Cela représente quelque 10 000 traverses. Et tout ce processus est automatisé. Le train met lui-même les rails sur le côté, enlève les anciennes traverses pour installer les nouvelles.

Une fois qu’il les a réparties sur la voie, il les reboulonne et bourre à nouveau la voie pour que tout tienne en place. «La machine parcourt 200 mètres à l’heure. En un kilomètre, elle change 1 600 traverses», chiffre Tom Ewert, responsable de la communication externe et digitale des CFL.

Avant l’arrivée du train, les équipes des CFL ont dû éloigner la voie du quai de 15 centimètres pour permettre à la machine de passer. Elles ont également déboulonné les traverses. «Nous avons laissé des boulons fermés toutes les 15 traverses pour permettre aux trains de travaux de rouler dessus malgré tout», précise le chef de district. Durant la nuit, les ouvriers de la société luxembourgeoise s’occupent aussi de vider les anciennes traverses et de les charger avec les nouvelles.

Une durée de vie de 40 ans

Le réseau ferré fait l’objet de contrôles réguliers. Deux fois par an, les équipes de maintenance des CFL font un contrôle visuel des voies, un contrôle par train de mesurage ainsi qu’un contrôle par ultrasons. C’est lors de contrôles qu’ils ont constaté l’usure et la dégradation des traverses en béton sur cette ligne. «Nous avons donc décidé, en début d’année, de toutes les remplacer pour assurer la sécurité de nos voyageurs», explique Tom Ewert.

Par ailleurs, chaque traverse est numérotée individuellement, ce qui permet aux experts de noter et de suivre avec précision les dégradations et fissures présentes sur chacune d’entre elle. Et Jérôme Pleim veut rassurer : le risque de dégradation sur les nouvelles traverses est écarté. «Il était dû à une réaction chimique lors de la production du béton. Aujourd’hui, ce défaut est connu et évité.»

Et que vont devenir les traverses défectueuses? «Elles vont être recyclées», annonce Tom Ewert. Elles seront concassées pour récupérer et recycler – séparément – le béton et l’acier qui les composent. Seules les semelles en caoutchouc ne pourront pas être réutilisées et seront donc jetées. Les nouvelles traverses, quant à elle, ont une durée de vie de 40 ans. «C’est pour cela que nous mettons désormais des traverses en béton sur les lignes principales du réseau, celles en bois ne durent que 25 ans.» Celles en béton sont également plus robustes, permettant ainsi de supporter le poids de trains plus longs et donc plus lourds.