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Licenciements chez Amazon : début des négociations ce lundi


La direction d'Amazon Luxembourg ne semble pas être enclin de négocier un Plan de maintien dans l'emploi, promue par le gouvernement et les syndicats. (Photo : julien garroy)

Vendredi, le ministre du Travail a rencontré les responsables d’Amazon pour trouver une solution face aux licenciements et les inciter à privilégier un plan de maintien dans l’emploi. Interrogé par RTL, Georges Mischo a estimé que l’entreprise n’était pas «intéressée» par cette voie, promue par les syndicats et le gouvernement.

Une porte-parole de l’entreprise, citée par L’essentiel, annonce que les négociations avec la délégation du personnel doivent commencer ce lundi, le 1er décembre.

Également vendredi, plusieurs organisations étaient réunies à Luxembourg pour protester contre les suppressions d’emplois et la politique d’Amazon.

Jusqu’à 470 emplois menacés

La firme de Jeff Bezos est dans le collimateur de nombreux acteurs luxembourgeois, en particulier depuis qu’elle a annoncé 14 000 licenciements dans le monde, dont 470 pour le seul Grand-Duché (soit 10 % des effectifs locaux).

Il y a une semaine, le gouvernement avait chargé le ministre du Travail de prendre langue avec la direction luxembourgeois d’Amazon. Sa mission était claire : promouvoir un plan de maintien dans l’emploi, un des instruments dont l’État dispose pour éviter des licenciements secs.

«Il va de soi que l’on va s’engager pour chaque emploi, là où on peut avoir une influence. Amazon reste toutefois une entreprise privée et nous ne pouvons qu’émettre des recommandations», nuançait Luc Frieden.

Une « soumission naïve » dénoncée

La direction envisagerait, selon le Premier ministre, de miser sur des reconversions en interne, voire la réorientation de salariés vers d’autres antennes.

Les militants n’attendaient pas grand-chose du gouvernement, notamment depuis la rencontre entre Luc Frieden et le CEO d’Amazon, Andy Jassy. Si le Premier ministre affirme maintenir le dialogue, les organisations militantes y voient surtout une «soumission naïve» de l’exécutif face au géant américain.

Le camp syndical redoute désormais une « catastrophe sociale », dont l’ampleur exacte reste à définir.