Le syndicat revient sur les derniers événements qui se sont déroulés au sein de la commune et réclame de l’aide pour les victimes de harcèlement dans la fonction publique.
Un employé du conseil échevinal licencié et un délégué de l’OGBL démis de ses fonctions, la veille de Noël, la tension a atteint son paroxysme à Contern. En septembre dernier, l’OGBL avait dénoncé, par la voie d’un communiqué, le climat de travail délétère régnant au sein de la commune située au sud est de la capitale. Ce vendredi, le syndicat se dit «consternée et choquée par les derniers développements survenus».
Dans un communiqué publié ce 17 janvier, il dénonce les faits cités précédemment et revient sur une réunion tenue en novembre et ayant eu lieu avec le conseil échevinal de la commune de Contern au ministère de l’Intérieur. Lors de cet événement mis en place pour aborder les problèmes existants entre les responsables de la commune et leurs employés, le ministère de l’Intérieur a proposé une médiation, qui ne devrait toutefois débuter qu’après l’achèvement des résultats d’une commission d’enquête mandatée par le Conseil des échevins.
Cette commission d’enquête a livré ses conclusions le 21 novembre, indiquant que les reproches de harcèlement moral s’avéraient non fondés. À l’annonce de ses résultats, l’OGBL émis de sérieux doutes quant à la crédibilité de l’enquête et a réclamé une commission d’enquête indépendante. Pour le syndicat, ces décisions ont contribué à la situation actuelle.
«À la lumière de ces incidents, les tribunaux doivent désormais décider de la suite des événements. L’OGBL souligne toutefois une fois de plus que les dispositions légales existantes pour la protection des victimes de harcèlement dans la fonction publique sont totalement insuffisantes».
Aujourd’hui, le syndicat réclame la création d’un point de contact indépendant pour les victimes de harcèlement dans la fonction publique. Aussi, Ces dernières semaines, l’OGBL a lancé une campagne contre le harcèlement, au cours de laquelle des discussions intensives ont eu lieu avec des représentants de différents partis politiques. L’objectif de cette campagne est d’attirer l’attention sur le nombre alarmant de cas d’intimidation dans la fonction publique et de souligner l’urgence d’agir.
La commune se défend
Quelques heures après la publication de l’OGBL, la commune de Contern a répondu par le biais d’un communiqué. Dans celui-ci, elle défend point par point ce que le syndicat dénonce. Sur l’indépendance de la commission d’enquête, elle assure que « les experts ont agi en toute indépendance et les résultats sont basés sur des analyses complètes et objectives ».
Quant à la question du licenciement d’un employé du conseil échevinal et de la suspension d’un délégué de l’OGBL, la commune assure que ces décisions « visaient à garantir un environnement de travail respectueux et coopératif et à protéger les employés contre de nouveaux préjudices ».
Enfin, la commune martèle qu’elle soutient « pleinement l’enquête menée sur les allégations d’intimidation contre le maire » et que « les résultats de l’enquête montrent que ces allégations sont sans fondement ».