Quatre mois après que le géant de l’acier ait annoncé la faillite de l’usine de Dudelange, les salariés sont, dans une impasse, en attente d’un repreneur.
L’OGBL alerte, ce mercredi, sur la situation des salariés de Liberty Steel Dudelange. En novembre dernier, après cinq ans sous pavillon Liberty Steel, dont deux à l’arrêt total, l’usine de Dudelange tournait une page : le géant de l’acier se déclarait en faillite.
Depuis, le feuilleton Liberty Steel se poursuit. En février dernier, l’OGBL indiquait l’existence d’un potentiel repreneur. Pour autant, après cette annonce et quatre mois après l’annonce de la faillite, les salariés attendent toujours une reprise des activités, alors que leur dernier salaire remonte à plus de six mois. «Si les aides prévues en cas de faillite ont été versées rapidement, elles restent largement insuffisantes face aux pertes subies, tant sur le plan financier qu’humain», souligne le syndicat dans un communiqué publié ce 9 avril.
La situation devient extrêmement compliquée pour les salariés qui se sentent «piégés et abandonnés», piègés dans un cadre légal luxembourgeois qui n’est pas adapté à une telle situation. À ce jour, aucune alternative n’a été apportée quant à l’attente de la finalisation du processus de ventre. «Un repreneur a été identifié et souhaite reprendre l’ensemble du personnel. Les salariés sont prêts à reprendre leur poste immédiatement et les autorités luxembourgeoises affirment soutenir cette relance, mais rien ne bouge», assure l’OGBL.
Une attente qui devient insupportable pour les salariés qui se retrouveront, au mois d’avril, soit demandeur d’emploi, soit contraint de chercher un nouvel emploi dans l’urgence. «Sans garantie de couverture sociale ni de revenus suffisants, les salariés subissent une situation qu’ils n’ont ni choisie ni provoquée», appuie le syndicat. La précarité dans laquelle ils se trouvent depuis des mois pourraient se poursuivre jusqu’à juin.
La situation est tellement spécifique qu’aucun outil social ne peut être utilisé faute de dispositions prévues pour y mettre fin. Pour l’OGBL, «il est incompréhensible qu’aucune solution transitoire ne soit envisagée. L’OGBL et les salariés demandent à nouveau à ce que des solutions rapides et pragmatiques soient entreprises», conclut le syndicat.