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Liberty Steel : nouveau retard sur les salaires, les syndicats réagissent


Les deux repreneurs qui se sont manifestés en Belgique lorgnent aussi du côté du Wolser. (Photo : Editpress)

Liberty Steel poursuit sa lente agonie. Alors que les salariés attendent toujours leurs salaires du mois d’octobre, l’OGBL et le LCGB réclame une intervention de la Commission européenne.

Cela fait 22 jours que les 150 salariés de Liberty Steel Dudelange attendent leurs salaires du mois d’octobre ; et selon les informations des syndicats, « le groupe n’est toujours pas en mesure d’indiquer une éventuelle date quant au paiement de ces salaires. »

À moins de deux semaines de la prochaine échéance, pour le paiement des rémunérations de novembre, l’OGBL et le LCGB publient un communiqué pour décrire « la crise sans précédent » que traverse l’entreprise et le combat qu’ils mènent pour « maintenir le site en l’état, afin qu’un repreneur puisse relancer enfin les installations. »

Mais surtout, ils interpellent, via cette publication, la Commission européenne et les États membres, et donc aussi le Luxembourg, en vue d’une intervention urgente pour protéger les salariés en écartant Liberty et ainsi « permettre à d’autres acteurs de reprendre les activités. »

Outre cette demande, les syndicats ont déjà engagé des démarches légales pour recouvrer les sommes dues, tout en veillant à défendre les droits des salariés. Le tout dans un contexte qui se tend à mesure que les fêtes de fin d’année approchent. Dans un climat d’incertitudes et de drames personnels pour les salariés, « les annonces concernant un plan de réorganisation judiciaire censé geler la situation et faciliter la vente du site ne se concrétisent toujours pas. »

Une situation similaire s’était déjà produite, l’été dernier. Les salariés avaient reçu les salaires du mois d’août à la fin du mois de septembre. Durant cet événement, Liberty Steel s’était engagé auprès des syndicats et des salariés à mettre en vente le site pour permettre sa reprise et la relance des activités. Mais malgré la présence de repreneurs potentiels, action concrète en ce sens n’a été entreprise par le groupe. D’après les syndicats, les salariés se sentent complétement abandonnés à leur sort. « Pour l’OGBL et le LCGB, les salariés de Dudelange ne doivent pas continuer à payer le prix d’une gestion irresponsable et d’un abandon progressif », concluent-ils.