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Liberty Steel : les syndicats dénoncent un «revirement inacceptable» du gouvernement


Au cœur de la colère syndicale : l'abandon d'un accord de principe sur l'ouverture du droit à la préretraite-ajustement pour les salariés éligibles. (Photo : Julien Garroy)

Un an après la faillite de Liberty Steel Dudelange, les salariés restent dans l’incertitude. L’OGBL et le LCGB accusent le gouvernement d’avoir fait volte-face sur la question des préretraites.

Plus d’un an après la faillite de Liberty Steel en novembre 2024, les anciens salariés de l’entreprise sidérurgique de Dudelange se trouvent toujours dans une situation précaire. Dans un communiqué commun publié ce jeudi 11 décembre, l’OGBL et le LCGB dénoncent vivement le «revirement» du gouvernement sur une solution pourtant «longuement négociée».

Au cœur de la colère syndicale : l’abandon d’un accord de principe sur l’ouverture du droit à la préretraite-ajustement pour les salariés éligibles. Selon les deux organisations, le ministre de l’Économie, Lex Delles, et l’ancien ministre du Travail Georges Mischo avaient confirmé lors d’une réunion que cette mesure était envisageable juridiquement et qu’une convention avec le curateur de la faillite pouvait être mise en place.

«Après plusieurs mois de concertation et des engagements clairs, les deux ministres et leurs conseillers invoquent désormais de prétendus obstacles juridiques», dénoncent les syndicats, qui pointent particulièrement la volte-face de Georges Mischo «à peine deux semaines après s’être engagé» : «Cette voie avait (…) fait l’objet de plusieurs mois de concertation et d’un accord de principe – les deux ministres avaient pris des engagements.»

Des salariés en grande précarité

Derrière ces tractations administratives, des femmes et des hommes font face à des difficultés croissantes, rappellent les syndicats. Victimes d’abord des agissements de leur ancien employeur, puis déçus par le retrait d’un éventuel repreneur, les anciens salariés de Liberty Steel cumulent perte d’emploi et absence de perspectives professionnelles.

Pour beaucoup d’entre eux, la préretraite représenterait «la seule issue digne», estiment l’OGBL et le LCGB, qui ajoutent que malgré leur expérience et le manque de main-d’œuvre dans l’industrie luxembourgeoise, ces travailleurs peinent à retrouver un emploi.

Appel au nouveau ministre du Travail

Les deux syndicats appellent le gouvernement, et notamment le nouveau ministre du Travail, Marc Spautz, assermenté ce jeudi matin à la Chambre des députés, à «envoyer un signal politique fort» en respectant les engagements pris et en débloquant la situation «sans délai».

Au-delà du cas Liberty Steel, l’OGBL et le LCGB plaident pour une révision des dispositions légales en matière de faillite, d’accompagnement des salariés et de préretraites afin d’éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.

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