Vendredi, Reporters sans frontières (RSF) a publié son classement mondial de la liberté de la presse. Le Luxembourg perd deux places par rapport à 2024, reculant du 11e au 13e rang. «L’heure n’est pas à la fête», souligne dans un communiqué l’Association luxembourgeoise des journalistes professionnelles (ALJP).

Reporters sans frontières publie son classement annuel à l’occasion de la journée mondiale de la Liberté de la presse. Le constat posé est alarmant : «Pour la première fois, la situation de la liberté de la presse devient « difficile«  à l’échelle du monde. «Si les exactions physiques contre les journalistes sont l’aspect le plus visible des atteintes à la liberté de la presse, les pressions économiques, plus insidieuses, sont aussi une entrave majeure», développe RSF.

Le Luxembourg continue à figurer parmi les pays dans lesquels les médias peuvent travailler dans de bonnes conditions. Le nouveau recul, du 11^e au 13^e rang, interpelle toutefois l’ALJP.  «La tendance négative (…) se confirme. Se pose donc une nouvelle fois la question pourquoi la liberté de la presse se dégrade au Luxembourg. Pour l’ALJP, la réponse est claire : la lutte pour l’accès aux informations pour les médias est loin d’être gagnée», fustige un communiqué.

Une loi ancrant le droit des journalistes professionnels à accéder à des informations a enfin été déposée par le gouvernement CSV-DP. Le texte serait toutefois une «lourde déception». Les contraintes imposées aux administrations étatiques pour prendre leurs responsabilités serait bien trop faibles. Les initiatives du gouvernement pour offrir une meilleure protection aux journalistes ne donnent également pas satisfaction à l’ALJP.

La Norvège se classe en première position du classement RSF, suivie de l’Estonie et des Pays-Bas. La Chine (178^e), la Corée du Nord (179^e) et l’Erythrée (180^e) ferment la marche.