Accueil | A la Une | Liaison ferroviaire Luxembourg-Chine : pourquoi ça n’avance pas

Liaison ferroviaire Luxembourg-Chine : pourquoi ça n’avance pas


Parmi les raisons du blocage, "la plateforme de Bettembourg-Dudelange est en concurrence directe avec les hubs logistiques allemands de Duisbourg et de Hambourg". (illustration Isabella Finzi)

En avril, une liaison de fret ferroviaire a été testée entre le Luxembourg et la Chine. Si cet essai s’est révélé concluant, selon les autorités grand-ducales, la concrétisation d’une liaison régulière ne semble pas sur le point d’aboutir.

Le député LSAP Mars di Bartolomeo a rappelé que le 4 avril, la première liaison de fret ferroviaire directe Luxembourg-Chine avait été lancée. Un convoi formé de 41 conteneurs avait quitté la plateforme multimodale de Bettembourg/Dudelange à destination de Chengdu.

Les CFL et le gouvernement avaient alors annoncé que cette nouvelle liaison serait opérée à un rythme hebdomadaire à partir de la mi-2019. Mais depuis, rien.

Concurrence avec les hubs allemands

François Bausch a expliqué vendredi les raisons de ce blocage. « Ce premier test a été concluant. Le train est arrivé les 15 jours annoncés sur la plateforme de Chengdu », rappelle le ministre de la Mobilité pour qui ce test a notamment « permis d’accroître la visibilité de la plateforme intermodale de Bettembourg-Dudelange tant sur le marché européen que sur le marché chinois ».

Reste qu’à l’heure actuelle, « les négociations sont toujours en cours avec les partenaires chinois afin de les convaincre de mettre en place une relation ferroviaire régulière ». Des négociations essentiellement commerciales, précise le ministre, desquelles dépendra une issue positive ou non. En outre, ajoute-t-il, le créneau est déjà bien occupé, de telle que sorte que « la plateforme de Bettembourg-Dudelange est en concurrence directe avec les hubs logistiques allemands de Duisbourg et de Hambourg ».