Condamné en première instance, Flavio Becca est de retour face aux juges lors de quatre audiences dans l’affaire des montres de luxe. Il est soupçonné d’abus de biens sociaux et de blanchiment.
Début hier après-midi du procès en appel de Flavio Becca. L’homme d’affaires de 58 ans avait été condamné à 2 ans de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende pour abus de biens sociaux et blanchiment en mars 2021.
Le parquet avait requis 42 mois de prison avec un possible sursis et une amende de 250 000 euros. Il avait également demandé la confiscation de 324 montres. Ce nombre s’explique par le fait qu’une partie des montres saisies lors de la perquisition en 2011 n’auraient pas appartenu à Flavio Becca. Au total, il était question de 859 montres de luxe d’une valeur d’environ 17,9 millions d’euros.
À cela s’ajoute la confiscation d’un certain nombre de montres. Le nombre exact n’a pas été divulgué à la lecture du prononcé. Ce que l’on sait toutefois, c’est que pour 187 montres confisquées – mais dont la confiscation ne pourrait être exécutée – le tribunal a fixé une amende subsidiaire. Flavio Becca devait donc payer 20 000 euros par chaque montre non remise, soit au total 3 740 000 euros.
Les montres avaient été saisies au cours de perquisitions en 2011. La majorité d’entre elles avaient été achetées entre 2004 et 2011 via 18 entreprises de Flavio Becca, alors que les activités commerciales de ces sociétés n’avaient rien à voir avec l’horlogerie de luxe, selon les magistrats.
Ces achats auraient été envisagés à titre d’investissements, avait déclaré Flavio Becca. La défense avait estimé que ces demandes étaient exagérées, car Flavio Becca n’avait rien à se reprocher et avait donc demandé son acquittement.