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Levothyrox : l’ancienne formule ne sera plus en vente au-delà de 2018


"Nous n'allons pas éternellement réimporter" l'ancienne formule en France, a prévenu le patron des activités biopharmaceutiques de Merck Serono en France. (illustration AFP)

Le laboratoire allemand Merck Serono a affirmé jeudi qu’il ne prévoyait pas de distribuer l’ancienne formule du Levothyrox au-delà de 2018, alors qu’elle doit être progressivement remplacée dans l’ensemble des pays européens au cours de l’année.

« Nous n’allons pas éternellement réimporter » l’ancienne formule en France, a prévenu Thierry Hulot, le patron des activités biopharmaceutiques de Merck Serono en France, précisant qu’une nouvelle importation était prévue très prochainement pour que le pays puisse tenir jusqu’à mars. Il a indiqué que Merck était éventuellement prêt à en réimporter un peu plus longtemps encore, le temps que des alternatives soient disponibles, mais sans vouloir donner de date butoir.

L’ancienne formule, appelée Euthyrox en France, ne pourra néanmoins pas continuer à être distribuée dans l’Hexagone une fois que les autres pays européens seront passés à la nouvelle formule, ce qui devrait se faire « courant 2018 », a précisé Thierry Hulot. L’Euthyrox a fait son retour dans les pharmacies françaises début octobre alors que la nouvelle formule a été accusée cet été d’avoir provoqué de nombreux effets indésirables. Selon Thierry Hulot, ces effets imputés au Levothyrox concernent 22 000 à 25 000 patients français sur trois millions. « Respectons-les et aidons-les », a-t-il poursuivi en conseillant à ces malades de prendre rendez-vous au plus vite avec leur médecin afin d’identifier une « forme pérenne de traitement » avant que l’Euthyrox ne soit plus distribué.

Quelque 100 000 personnes n’ont pas de traitement pérenne et ont donc recours à l’ancienne formule importée par Merck. Selon Thierry Hulot, le laps de temps offert doit permettre de laisser le temps à d’autres laboratoires de proposer d’autres traitements, basés sur le même principe actif. Deux concurrents, le L-Thyroxin Henning du français Sanofi et le L-Thyroxine (gouttes) du belge Serb, sont actuellement disponibles et pèsent moins de 10% du marché.

Un troisième, le Thyrofix (laboratoire Unipharma) est distribué progressivement depuis le début décembre.

Le Quotidien/AFP