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Levothyrox : deux ministres français visés par une plainte pour non-assistance à personne en danger


Mise sur le marché en mars, la nouvelle formule du Levothyrox a été accusée de lourds effets secondaires.(Photo : AFP)

Une plainte contre le laboratoire allemand Merck et deux ministres français a été déposée pour non-assistance à personne en danger dans l’affaire du Levothyrox, dont certains patients se plaignent du changement de formule, a indiqué dimanche l’avocate à l’origine de cette action.

Selon la plainte déposée vendredi, la plaignante, Anne-Catherine Colin-Chauley, se base sur les articles du code pénal concernant « l’abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril ». Elle vise nommément les ministres français de la Santé et de l’Économie, mais aussi le laboratoire Merck, fabricant du médicament, l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) et, cette fois contre X, les médecins et pharmaciens « ayant refusé de prendre en considération les symptômes indésirables de leurs patients », les journalistes et les rédactions de médias accusés par elle d’avoir « orienté les informations » et enfin les députés, sénateurs et maires qui n’auraient pas « honoré leur devoir d’intérêt général ».

Un médicament prescrit à 3 millions de personnes en France

La plaignante, elle-même sous Levothyrox et avocate au barreau d’Ajaccio (Corse), reproche à la ministre de la Santé Agnès Buzyn de n’avoir « pas su gérer la crise sanitaire » et au ministre de l’Économie Bruno Le Maire de ne pas « avoir essayé de transacter (sic) avec le laboratoire Merck ». Cette avocate, qui a créé un collectif « Alerte Thyroïde » fort de 600 membres selon elle, avait été la première à déposer plainte fin août, à titre personnel, contre Merck pour mise en danger de la vie d’autrui après avoir constaté des effets indésirables dus à la reformulation de ce médicament prescrit à 3 millions de personnes en France.

Elle a ensuite été rejointe par des particuliers et a déposé le 26 octobre dernier 100 plaintes de particuliers se joignant à son action. Elle doit de nouveau, jeudi prochain, en déposer 200 autres, selon elle, toujours sur la base de la mise en danger de la vie d’autrui. Toutes ces plaintes sont enregistrées à Grasse (sud-est) puis transmises au tribunal de grande instance de Marseille (sud-est également) qui a ouvert une enquête préliminaire et centralise les demandes des patients.

Mise sur le marché en mars, la nouvelle formule du Levothyrox a été accusée de lourds effets secondaires (crampes, fatigue intense, maux de tête, vertiges, perte de cheveux…).

Le Quotidien/AFP