L’évacuation de la « Jungle » de Calais, entamée lundi matin, se déroule « pour l’instant dans le calme et la maîtrise », a affirmé le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en marge d’une intervention lors de rencontres à Paris avec les collectivités territoriales contre la radicalisation.
« C’est une opération dont on souhaite qu’elle se déroule dans le calme et dans la maîtrise. C’est pour l’instant le cas », a assuré le ministre de l’Intérieur, alors qu’un premier car de migrants a quitté le camp de la « Jungle » à Calais vers 8h45, marquant le début de l’évacuation totale du plus grand bidonville de France où vivent 6.000 à 8.000 personnes.
« L’objectif est de procéder à la mise à l’abri de ceux qui relèvent du statut de réfugié en France et qui n’ont pas vocation à être dans la précarité, dans la vulnérabilité à Calais, entre les mains des passeurs qui sont des véritables acteurs de la traite des êtres humains », a affirmé le ministre, en appelant à « la nécessaire fraternité qui doit présider entre les êtres ».
Quelque 1.250 policiers et gendarmes sont mobilisés à Calais depuis lundi matin.
Dès 6h, bien avant le lever du jour, une centaine de migrants, essentiellement des Soudanais, avait attendu patiemment devant l’entrée. Une heure plus tard, à la sortie de la « Jungle », un groupe de migrants quittait les lieux avec sacs et valises en criant « Bye, bye, Jungle! »
Cette énorme opération doit permettre d’en finir avec le bidonville né il y a 18 mois et habité par des réfugiés venus pour la plupart d’Afghanistan, du Soudan ou d’Erythrée, avec le rêve de traverser la Manche pour gagner la Grande-Bretagne.
Le Quotidien / AFP