La fondation Dali a annoncé mercredi que les tests ADN effectués sur la dépouille exhumée du peintre Salvador Dali sont formels : l’Espagnole qui demandait une reconnaissance en paternité n’est pas sa fille.
« Les tests ADN démontrent que Pilar Abel n’est pas la fille de Dali (…) il n’y a pas de relation de parenté entre eux », a écrit la Fondation dans un communiqué, à propos d’une cartomancienne de la ville de Gérone (Catalogne) qui tentait depuis des années de faire valoir devant la justice que l’artiste était son père biologique. La Fondation « se réjouit que cette décision mette fin à une polémique absurde et artificielle et que la figure de Salvador Dali soit définitivement exclue de prétentions totalement infondées ». Cette exhumation s’avère ainsi « totalement inadéquate et disproportionnée », estime-t-elle encore, en soulignant les coûts et préjudices occasionnés.
L’exhumation avait été ordonnée fin juin par la justice, après la demande en reconnaissance de paternité déposée par Pilar Abel, 61 ans, qui affirmait que sa mère, une employée de maison, l’avait rencontré le peintre chez des amis de ce dernier, à Cadaquès.
Le 20 juillet, la crypte du Théâtre-Musée Dali de Figueras avait été ouverte pour y réaliser des prélèvements sur des restes osseux et dentaires de la dépouille de l’artiste, vingt-huit ans après son décès.
Dès le début de la médiatisation de l’histoire, les doutes avaient circulé parmi les habitants de la région. D’aucuns s’interrogeaient sur les motivations de Pilar Abel, peut-être guidées par l’appât d’une part de l’héritage de Dali – à hauteur de 25% – entièrement cédé à l’État espagnol. « Je veux juste connaître la vérité, et c’est tout », s’était défendue l’intéressée, qui a vu le jour et grandi à Figueras, la ville où Dali est né en 1904 et mort en 1989.