Alors que de nombreux pays européens renouent avec ce mode de transport, le Luxembourg se montre, lui, plus prudent.
Vanté pour ses vertus écologiques, le train de nuit a fait le plein cet été dans les gares européennes : Vienne, Zurich, Paris, Barcelone… Et bientôt Paris-Berlin, avec un TGV qui passera par Strasbourg et Sarrebruck dans quelques jours. Mais pas au Luxembourg.
Une absence que la nouvelle ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP), justifie ce mercredi 6 décembre, dans une réponse à une question parlementaire du député Pirates, Marc Goergen. «Le Luxembourg souhaite être bien connecté aux connexions internationales – de jour comme de nuit. Mais la mise en place de trains de nuit entraîne des coûts financiers élevés», explique-t-il.
En effet, contrairement aux trains de jour, les trains de nuit nécessitent un matériel spécial, adapté aux besoins des clients. Chaque siège, par exemple, ne peut être occupé qu’une seule fois pendant tout le trajet, ce qui fait augmenter ses coûts. Des frais que les CFL ne peuvent gérer seuls.
Une collaboration nécessaire
Autre problème : les normes de sécurité, qui diffèrent d’un pays à l’autre, et doivent être respectées. «Des locomotives plus adaptées doivent être utilisées», appuie Yuriko Backes. Toute une série d’obstacles, qui empêchent pour le moment le développement des trains de nuit au Grand-Duché.
Le pays est toutefois représenté dans un groupe de travail où «diverses possibilités ont déjà été envisagées». Mais la création d’un train de nuit luxembourgeois n’est pas réalisable, pour le moment : «Le Luxembourg dépend de la volonté d’autres compagnies ferroviaires, qui souhaitent nous inclure dans leur projet.»
Pour l’heure, la priorité du ministère de la Mobilité reste d’être «bien connecté aux pays voisins et au-dela, de sorte qu’il sera probablement rentable, plus tard, d’être connecté à un réseau de trains de nuit.»