La poubelle grise pour les déchets résiduels ne sera peut-être plus systématiquement sortie devant la porte. Les ménages vont faire le calcul, mieux recycler et voir plus petit pour moins payer.
L’élimination des déchets devient plus chère, selon le principe du pollueur payeur. Dans toutes les communes, depuis le 1er juillet, les taxes ont augmenté de près de 60 % pour le Sidec, par exemple, comme l’avaient indiqué nos confrères de RTL. Les syndicats intercommunaux qui gèrent les vidanges des poubelles proposent des simulateurs pour le calcul des coûts de collecte. Sinon, les communes elles-mêmes s’en chargent. Les communes membres du Sigre, le syndicat intercommunal du sud-est du pays, n’échappent pas à la règle.
Si la vidange des déchets recyclables, comme le papier, le plastique et le verre, reste gratuite, le ramassage des poubelles grises contenant les déchets résiduels sera dorénavant calculé en fonction du nombre de passages. Selon la commune, la vidange se fait toutes les semaines ou toutes les deux semaines.
Il faudra débourser 360 euros par an pour les communes membres du Sidec pour voir sa poubelle grise de 120 litres être ramassée tous les quinze jours. La taxe forfaitaire communale pour frais généraux de gestion des déchets n’est pas considérée dans ce calcul, et elle varie selon les communes.
L’exemple de Mondorf
La même poubelle de 120 litres ramassée toutes les semaines sera facturée 394 euros dans la commune de Mondorf-les-Bains, membre du Sigre. Une somme composée de la taxe d’abonnement qui reste fixe, à 4 euros par mois, à laquelle s’ajoute la taxe par volume s’élevant à 18 euros par mois pour la même capacité de 120 litres, et enfin la taxe de vidange, fixée à 2,50 euros.
Le prix évolue donc en fonction du volume et du nombre de vidanges. Plus la poubelle est petite, moins elle sera vidée, plus bas sera le coût. Il ne faut plus compter sur le centre de recyclage de la commune, ouvert tous les 15 jours en ce qui concerne cette même commune de Mondorf-les-Bains, pour se débarrasser des déchets encombrants gratuitement, comme ce fut le cas avant le 1er juillet. Certains administrés ont fait des yeux ronds en se voyant réclamer 10 euros pour pouvoir vider un seau de déchets non recyclables dans la benne.
Pourquoi 10 euros ? C’est le prix à payer pour chaque mètre cube entamé. Que l’on vienne avec un ou trois seaux, le prix reste le même.
Situations cocasses
Au centre de recyclage, cela peut prêter à des situations cocasses. Un gros fauteuil, un matelas, un canapé, ça va se calculer et les visiteurs ne seront pas toujours d’accord avec l’estimation du personnel communal qui y travaille. Il va falloir sortir le mètre et prendre des mesures. Il s’est déjà vu des visiteurs mécontents repartir avec leur sac de déchets, agacés par cette nouvelle formule payante. Le sac sera payé de toute façon, puisqu’il faudra le jeter dans la poubelle grise et cela prendra de la place. Plus de pitié pour les déchets résiduels.
Parmi toutes ces choses que l’on ne peut pas recycler, il y a les couches pour bébé, pour les incontinents ou encore les grabataires, les litières des chats, pour ne citer que ces exemples courants, en plus des restes de repas qui n’entrent pas dans la catégorie des déchets organiques.
Les citoyens «peuvent influencer eux-mêmes de manière positive le montant des taxes à payer en optant pour une poubelle plus petite et en recyclant correctement», insiste la commune sur son site. Cette nouvelle formule a été plus ou moins bien acceptée.
La grande crainte est de retrouver des encombrants dans la nature, comme l’indiquent de nombreux messages sur les forums. D’autres se plaignent que les ménages soient encore mis à contribution et que le principe du pollueur payeur ne soit qu’un leurre.
Il y a des erreurs dans le texte; à Luxembourg-ville la vidange des recyclables est payante – que ce soit carton, verre ou bio.
Le mieux étant l’ennemi du bien ne vous étonnez pas si demain c’est la multiplication des décharges sauvages.