Face aux 160 licenciements secs annoncés parmi les employés du fabricant de film polyester DuPont Teijin Films à Contern, le LCGB et l’OGBL ont organisé un piquet de protestation ce jeudi. Une entrevue avec la direction et le gouvernement est prévue à 14 h30.
«Nous sommes très contents que des employés des autres usines de Dupont soient là», s’est réjoui Marc Kirchen, assistant syndical LCGB, à la fin du piquet de protestation organisé rue Général-Patton, sur le parking de DuPont Teijin Films (DTF) à Contern ce jeudi matin.
Estimant la participation entre 400 et 450 personnes, le syndicaliste espère ainsi montrer à la direction que le LCGB et l’OGBL restent fermes face à l’annonce de la direction de fermer deux lignes sur trois dans son unité de production. Ils refusent des licenciements secs et ont proposé, dès le 9 mars, la mise en place d’une cellule de reclassement sectorielle «Industrie» afin de conserver les personnes dans l’emploi, mais surtout insistent sur la nécessité d’un dialogue social pour trouver des solutions moins drastiques. Mais en vain, jusqu’à présent.
Marc Kirchen s’émeut devant cette rupture du dialogue social, d’autant, qu’en plus de la fermeture de ces deux lignes de production, «il n’existe pas de stratégie ni de vision sur la 3e ligne, regrette le syndicaliste. À quoi faut-il se préparer ? Avec ce plan social, la direction ne met-elle pas en danger toute l’entreprise ?».
La veille, explique encore Marc Kirchen, le ministre du Travail, Georges Engel, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, ont rencontré la direction de DuPont Teijin Films pour évoquer avec elle un plan de maintien à l’emploi et présenter les différentes aides gouvernementales existantes. Une réunion d’information est prévue ce jeudi à 14 h 30, entre les syndicats, la direction et des représentants des ministères du Travail et de l’Économie.
Comme nous le rapportions le 7 mars dernier, la décision de licencier 160 salariés fait suite à une évaluation approfondie de la rentabilité globale de ces deux lignes, conséquence, selon DTF de la tentative infructueuse de trouver une autre source d’approvisionnement financièrement viable en téréphtalate de diméthyle fondu. Les deux lignes qui fonctionnaient sur la base de cette matière première étaient déjà à l’arrêt au début de l’année. La main-d’œuvre exploitant ces lignes avait été mise en chômage partiel depuis lors et l’entreprise n’acceptait plus de commandes pour ces lignes depuis décembre dernier.
La réunion, à laquelle ont assisté des représentants des ministères de l’Économie et du Travail, de l’Adem, du Fonds pour l’emploi, des syndicats et de la direction de l’entreprise, s’est achevée aux alentours de 17 h, ce jeudi.
Joint par téléphone à la fin de l’entrevue, Marc Kirchen, l’assistant syndical LCGB, a déclaré que ces échanges avaient permis de recueillir des informations qu’il allait falloir maintenant analyser. Et s’est réjoui de l’attitude des représentants du gouvernement qui allaient aussi dans le sens d’un plan pour le maintien dans l’emploi. «Au moins, a-t-il conclu, les discussions ont été assez constructives. Une autre réunion est prévue jeudi prochain.»