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Les salariés de Liberty Steel toujours pas payés, l’OGBL craint le pire


L'OGBL prépare une procédure pour cessation de paiement. (Photo : Julien Garroy)

Alors que Liberty Steel avait promis de payer ses employés de Dudelange ce 15 septembre — pour août — ils n’ont toujours rien sur leur compte en banque. Une situation critique, selon l’OGBL.

Après plus de deux ans d’arrêt total de l’activité de production sur le site du Wolser, spécialisé en galvanisation de l’acier, l’usine Liberty Steel s’enfonce un peu plus dans l’apathie.

Suite au non-paiement des salaires des 149 employés fin août, les syndicats avaient mis en demeure l’entreprise, celle-ci promettant un versement le 15 septembre au plus tard.

Or, comme le craignaient les syndicats, il ne s’est rien passé. «On nous dit maintenant que le personnel sera payé le 19», soupire Stefano Araujo, secrétaire central de l’OGBL.

«On doit se préparer au pire»

Une réponse qui ne rassure pas : «Soit ils tiennent parole et on sera déjà dans la crainte pour le mois de septembre, soit non, et dans ce cas, on doit se préparer au pire.» En clair, une procédure pour cessation de paiement pouvant aboutir à une faillite.

Un scénario, forcément synonyme de casse sociale, que le camp syndical préfèrerait éviter. «On nous avait dit que le site était en vente, donc on espère toujours un repreneur, que ce soit en bons termes ou en mauvais termes.» L’OGBL dit agir également au niveau européen pour faire bouger les choses.

Éviter que les retards s’accumulent

Les salariés, eux, ont du mal à encaisser ces nouvelles difficultés, après cinq ans de calvaire suite à la reprise de leur usine par le groupe de Sanjeev Gupta en 2019. «Comme tout le monde, ils ont des crédits, des factures à payer», poursuit le syndicaliste.

Avec l’OGBL, il prépare déjà les dossiers nécessaires pour la suite : une procédure pour cessation de paiement. «On n’est pas les seuls créanciers à ne pas être payés, il y a le centre commun de la Sécurité sociale, les impôts, des prestataires de services, etc.»

«Notre priorité est d’éviter que les retards de paiement s’accumulent parce que là, ce seront les salariés les grands perdants», pointe Stefano Araujo.